Des Marocains détruisent des champs d’Algériens près de la frontière
Des trafiquants notoires marocains, spécialisés dans la traite des personnes, se sont attaqués à des champs agricoles se trouvant près de la ligne frontalière. Selon les témoignages recueillis par les services de sécurité algériens, ces trafiquants à la solde du Makhzen se sont introduits durant les deux nuits du week-end dernier et se sont livrés au saccage des terres arables près de Marsat Ben-M’hidi. N’ayant pas pu introduire leur haschich ni faire passer les migrants clandestins subsahariens et syriens sur le sol algérien, ces trafiquants se seraient pris, par vengeance, aux agriculteurs de la région, avec les encouragements, l’aide et la bénédiction des gardes-frontières marocains. Ces trafiquants se chargent notamment du passage de milliers de pauvres marocains de l’autre côté de la frontière afin qu’ils travaillent dans des secteurs florissants en Algérie comme le bâtiment, les travaux publics et l’agriculture. Agacés par la forte présence marocaine dans la région, les habitants d’Ouled Mellouk, à Maghnia, ont protesté récemment contre la passivité des autorités algériennes face à l’arrivée de cohortes de migrants illégaux marocains. Nos sources font état d’une connexion entre ces migrants clandestins et les réseaux de trafic de drogue. «Ce sont ces réseaux qui permettent à ces migrants d’entrer sur le territoire algérien et de ressortir sans qu’ils se fassent remarquer par les gardes-frontières algériens. Du côté marocain, ce sont leurs gardes-frontières qui organisent les mouvements des migrants. Car pour le Makhzen, ce sont des chômeurs en moins pour le Maroc et des indicateurs efficaces au profit des services de sécurité de sa majesté», souligne notre source, qui se méfie de leur forte présence dans l’Ouest algérien. Visiblement affolé par la décroissance économique continue et ses échecs diplomatiques successifs sur le dossier du Sahara Occidental, le Makhzen s’acharne contre l’Algérie en multipliant les procédés. Cette attaque dont ont été victimes des dizaines d’agriculteurs est la énième provocation d’un régime aux abois, qui, acculé de partout, perd son sang-froid.
Rafik Meddour