Interview – L’islamologue Hocine Gaham : «Daech est protégé et non pas combattu par l’Occident»
Algeriepatriotique : Comment pouvez-vous expliquer l’apparition soudaine de Daech en Irak et en Syrie?
Algeriepatriotique : Comment pouvez-vous expliquer l’apparition soudaine de Daech en Irak et en Syrie?
Hocine Gaham : Daech est le énième masque de la haraka el-islamiya initiée par les colonialistes depuis la chute de l’Empire ottoman, autrement dit, c’est la nouvelle appellation du vieux détachement de l’armée anglo-saxonne, ou, encore, la légion étrangère composée de mercenaires de l’intérieur, stationnés dans les mosquées dominées par les islamistes (ikhwane et salafistes) lesquels ont étaient créés pour cette fin justement. C’est la destruction des musulmans par eux-mêmes, après que nos lieux de culte se sont transformés ces trente dernières années en casernes et camps de recrutement et de structuration des jeunes musulmans, endoctrinés par la secte d’Ibn Taymiya, qui leur inculque le crime comme moyen de gagner le pardon divin. Daech était en gestation depuis des années, les Arabo-sionistes du Golfe (Saoudiens et Qataris) téléguident cette masse religieuse en instrumentalisant certains oulémas qui dirigent leurs adeptes suivant les ordres du grand maître (USRaël), pour asseoir sa domination sur la planète une fois l’extermination des peuples révolutionnaires et des hommes libres achevée. De temps à autre, ils donnent un nouveau titre aux bataillons américano-islamistes, suivant la conjoncture, le temps, le lieu et la cible, afin d’étourdir l’opinion. Entre-temps, le plan machiavélique aura gagné du terrain et du temps, en s’appuyant notamment sur les religieux et les médias. Souvenez-vous comment l’imam de la Mecque était le premier à dénoncer Daech, alors qu’ils sont de la même école et qu’une semaine avant, on les qualifiait de moudjahidine ! Il fallait, pour la phase actuelle, créer une turbulence afin de couper les tentacules de l’Iran, arrivées aux abords d’Israël, grâce à son influence sur l’Irak, la Syrie et le Liban, soit un territoire de plus de 4 millions de km² avec un quart des richesses mondiales en énergie et des passages maritimes parmi les plus délicats au monde. Ceci explique pourquoi le mouvement terroriste Daech a installé son califat sur cette partie du sol musulman afin d’assurer une ceinture de sécurité assez large à Israël. Les islamistes s’en moquent si le grand califat ne couvre pas les autres territoires, comme le golfe Persique et les sept monarchies arabes, lesquels sont déjà sous la coupe du lobby judéo-chrétien. C’est pourquoi l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie ont tous œuvré d’une manière enthousiaste et éhontée à la destruction de l’axe «chiite», en finançant et en armant Daech, afin d’éviter que les masses musulmanes rallient le camp iranien en dépit de sa doctrine, comme on l’avait vu lors de la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël. Il était impératif de mener une action à double sens : occuper les Arabes par des bouleversements internes. On faisait oublier, en conséquence, la préoccupation majeure des musulmans : la libération de la Palestine, qui ne figure plus dans l’agenda des dirigeants arabes après la disparition des leaders socialistes (Boumediene, Al-Assad et Nacer), le flambeau repris par Khomeiny devait donc, lui aussi, s’éteindre. L’alliance arabo-juive n’est pas la première dans l’histoire des musulmans, on la découverte la première fois lors de la bataille de Khoundouq, appelée également El-Ahzab, et pour l’anecdote, la victoire du Prophète revient à ce compagnon de nationalité perse (Salmane). Si l’histoire se refaisait, les Perses arriveront-ils une deuxième fois à protéger la nation musulmane de cette coalition arabo-sioniste ? Le fondateur du wahhabisme, quant à lui, avait fait renaître cette coalition, il s’était allié aux Britanniques pour détruire les Ottomans (sunnites), la famille royale saoudienne a juré de poursuivre la ligne de son maître spirituel et de ne se séparer jamais du camp colonialiste. On n’est donc pas impressionné par l’apparition soudaine de Daech, comme titre et publicité, car il existait déjà comme noyau et entité. Les services israéliens, turcs, américains, qataris, jordaniens et saoudiens ont tout fait pour faciliter l’émergence d’une nébuleuse sanguinaire, et ont ordonné à leurs alliés de tous bords d’ouvrir les portes des casernes et les frontières devant ces terroristes, puis les armer, les assister, les financer… pour faire parler d’eux et les pousser à commettre ce qui justifierait une intervention occidentale dans les territoires non acquis au clan d’Israël, et ouvrir la voie au jeu américain dans la région.
Les puissances occidentales ont décidé de frapper Daech avec le soutien de l’Arabie Saoudite et de la Turquie. Comment expliquer cette alliance ?
Pourquoi lancer une guerre contre des terroristes qui leur appartiennent sur des territoires qui ne leur appartiennent pas ? Il aurait fallu juste rappeler le chien de chasse. Mais cela est arrivé au moment où les chefs d’Etat de Syrie et d’Irak demandèrent à ces puissances de mettre fin aux aides qu’elles assurent aux terroristes et à lever l’embargo non déclaré contre les ventes d’armes aux Irakiens, qui sont capables aussi bien que les Syriens d’éradiquer les terroristes, comme l’ont déjà réussi le peuple et l’Etat algériens sans l’aide de personne. Toute la difficulté de déchiffrage de ce complot par les masses arabes, majoritairement illettrées, réside dans le partage de tâches assez complexe entre les sionistes et les impérialistes, entre les faux démocrates (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France…) et les vrais dictateurs, entre les faux civilisés (Turcs) et les Bédouins (Arabie Saoudite, Qatar) entre les islamistes (ikhwane, salafistes) et les baathistes (Ibrahim Edouri), etc. Ils jouent tous dans cette pièce de théâtre qui ne vise qu’à dévaster le spectateur. Avec ces frappes, le souhait de l’Occident hypocrite se réalisera, et l’avenir nous le confirmera, en poussant les rebus de la société arabe à compatir avec Daech et en transformant nos jeunes en machine de guerre, prêts à tuer leurs frères ou à mourir pour l’ennemi. L’Occident crée un climat délétère pour de multiples raisons. Daech est protégé et non pas combattu par ceux qui l’ont créé, chargé qu’il est d’exterminer les minorités. Il collabore avec l’Otan pour détruire les territoires tant convoités par les Saoudiens, les Turcs et les Israéliens. Les Occidentaux essayeront avec ces bombardements d’achever ce que les islamistes seuls n’ont pas pu accomplir, ils agiront d’une manière synergique avec les terroristes, leur mascarade de frappe servira à couper subtilement l’herbe sous les pieds des Iraniens et dominer la région. Les groupes terroristes seront à l’abri des frappes des puissances étrangères, hormis quelques cas de mise en scène pour duper les opinions, et s’ils échouent sur le terrain, ils seront relayés par les troupes américaines, turques, saoudiennes et autres pour coloniser le califat, qu’ils ont concocté. Sinon, l’intervention des Occidentaux sera axée sur la casse des économies et infrastructures locales, tout ça pour la paix d’Israël et la prolongation de l’instabilité des Etats musulmans, d’ailleurs, les Saoudiens l’ont bien exprimé en déclarant que cette guerre durera au minimum 10 ans. Un laps de temps assez long pour mener à bien la destruction de l’Iran. Rappelons-nous que Saddam et Kadhafi, deux chefs d’Etat puissants et populaires, ont été capturés en moins de deux mois ! Par contre, les chefs terroristes échappent à l’arrestation par les grandes puissances (Al-Zawahiri) et s’ils sont capturés (Ben Laden), ils sont immédiatement jetés à la mer, pour ne laisser aucune trace. L’implication des Turcs et des Saoudiens tient de la continuation logique des choses, puisque les islamo-sionistes forment un seul bloc et sont rejoints par de nouveaux spécimens de musulmans à la mode et contre-nature, voyez par exemple ces convertis américains, anglais, français, allemands… qui n’ont appris de l’islam que «la perpétuation de leur ancestrale tradition : tuer les musulmans», ils s’offrent le plaisir de nous tuer, qu’on soit chrétiens ou musulmans. Drôle de conversion, ça me rappelle une règle qui date du premier siècle de l’Hégire instaurée par les chiites : «Tout converti est un espion jusqu’à preuve du contraire.» Remarquons que les anciens détenus islamistes dans les geôles américaines et britanniques, une fois libérés, débarquent uniquement dans les pays musulmans, afin de nous tuer au lieu de se venger, logiquement, de leurs geôliers ! Reste à confirmer s’ils étaient réellement aux arrêts ou en formation militaire. Grâce aux milices salafistes et ikhwanistes, l’Occident est en train de réaliser un coup spectaculaire dans l’histoire des guerres de colonisation, il reprend des pays entiers, gratuitement et sans perdre grand-chose. Alors, les Américains se seraient-ils repentis et décidé d’éliminer leur chien de chasse qui les comble de butins et de proies inespérées ? On a appris dernièrement que la Russie, l’Inde, la Chine et l’Iran (les ennemis des Etats-Unis) seraient tous des cibles de Daech, afin de gagner la bénédiction du Bon Dieu, lequel ne leur ordonne rien apparemment concernant l’arsenal nucléaire des impérialistes et leurs guerres destructives contre l’humanité entière. Voyez, donc, à quel point les islamistes se moquent de la religion et ternissent l’image de l’islam !
Beaucoup d’analystes disent qu’on se dirige vers un deuxième Sykes-Picot ? Quelle est votre lecture ?
Ce projet lancé par les Bush devait faire son chemin s’il n’avait pas été étouffé par la glorieuse victoire du Hezbollah en 2006 sur la coalition arabo-sioniste, menée militairement par Israël et assistée à tous les niveaux par ses partenaires, surtout arabes. Les salafistes dans toutes les mosquées du Globe prêchaient, à l’époque, lors de la prière du vendredi, l’interdiction d’implorer Dieu afin qu’il soutienne les chiites qui combattaient les israélites. Seuls le Liban, la Syrie, l’Irak, le Soudan et l’Algérie se sont rangés du côté de la résistance. Le Soudan a été divisé grâce à l’argent saoudien qui soutenait la rébellion païenne et chrétienne, le reste est visé aujourd’hui par Daech, et si l’Algérie n’est pas touchée par cette gangrène, elle n’est pas à l’abri néanmoins. Espérons que la génération présente s’inspirera de nos parents qui étaient les premiers révolutionnaires au monde à vaincre l’Otan durant la guerre de Libération et les groupes salafistes durant la décennie noire. Israël et les monarchies du Golfe, dans l’impossibilité d’affaiblir la résistance et découper la région selon leur bon vouloir, décidèrent, aussitôt, de briser l’axe Téhéran-Baghdad-Damas-Beyrouth par une autre forme de guerre ; ils préludèrent l’arrivée de Daech et Co par un déluge de livres et discours aussi bien dans les mosquées que dans les chaînes de télévision avec un seul thème : les chiites sont pires que les juifs ! Malheureusement pour eux, des milliers de jeunes, majoritairement intellectuels et instruits, se convertissent au chiisme chaque jour et partout dans le monde, ils le préféreraient quel que soit son défaut aux salafistes qui n’ont que des défauts, comme dirait un penseur contemporain. Ce retour de manivelle poussa les protagonistes à accélérer le cours des événements pour rattraper les choses. Ils provoquèrent le printemps arabe et cautionnèrent l’arrivée des islamistes au pouvoir en sacrifiant, étonnamment, les meilleurs pions dans la région : Moubarak et les militaires laïcs en Turquie.
Comment lutter définitivement contre le fanatisme religieux et les groupes terroristes ?
En éradiquant les origines du mal :
– Fermer les mosquées contrôlées par les prêcheurs et imams inféodés à l’Arabie Saoudite ou les imams ayant la double nationalité (américaine, britannique). Licencier les imams wahhabites, vu qu’ils ont trahi unanimement le serment prêté devant les instances compétentes de rester dans la ligne du rite malékite. Rappelons que ces imams wahhabites ne sont ni nationalistes ni unicitaires (mouwahidine), ce sont des mouchrikine aux yeux de la loi et de la foi. Cette action qui choquerait certains est recommandée en réalité par le Coran dans la sourate El-Tawba versets 107-108-109 ; ce sont des mosquées vidées entièrement de leur sens, à savoir s’orienter vers Allah et répondre la paix sur terre. Ils se retrouvent en train de servir une autre divinité (le colonialisme sciemment ou inconsciemment) et une autre identité ou entité, sans oublier leurs actions destructives en matière du détournement spirituel et moral, en incitant les musulmans à exercer le mal au lieu du bien, et servir l’ennemi et tuer les frères et les amis. Le discours servi à Arafat durant le hadj n’est qu’une réplique de la politique américaine dans la région, à titre d’exemple. Nos mosquées, en grande majorité, sont aujourd’hui aux mains d’une force étrangère, elles échappent au contrôle de l’Etat, qui ne fait malheureusement, rien pour les récupérer, et elles dictent aux fidèles des positions politiques dangereuses pour l’Etat algérien, que cela soit sur des questions internationales ou locales. Pour ne citer qu’un seul exemple, les salafistes sont contre l’indépendance du Sahara Occidental et soutiennent le discours marocain. N’est-ce pas là une menace stratégique et une bombe à retardement pour l’Algérie ?
– Lancer un plan d’étranglement du salafisme, traduire en justice ceux qui agissent à l’opposé de nos traditions et œuvrer à ce qu’il soit légiféré des textes qui punissent ceux qui déstabilisent l’Etat et la nation, en s’appuyant sur des fatwas non conformes au rite de l’Etat. Nous n’avons qu’à imiter la juridiction saoudienne en la matière, puisqu’elle stipule, l’incarcération de ceux qui prêchent le malékisme, le hanafisme ou le chiisme, et dérogent au rite hanbalite du royaume, sous le prétexte de déstabiliser le trône et l’unité populaire. Certains juges ont prononcé la peine capitale contre des oulémas qui refusent de s’intégrer dans les fatwas officielles (cheikh Enamir est le meilleur exemple), alors, pourquoi tolérer le salafisme qui représente la secte et idéologie la plus dangereuse sur terre ? La preuve est là, on le constate depuis des décennies, le terrorisme ne naît que du salafisme uniquement ! C’est absurde d’entendre un salafiste ou un ikhwa palestinien appelant au djihad en Syrie et l’interdisant contre Israël. Hamas avait actionné ses groupes en Syrie pour combattre Al-Assad et offrir une trêve de longue durée à l’ennemi. L’ironie du sort, c’est que Hamas détruisait la Syrie avec les armes livrés par l’Iran via le régime syrien. Le printemps arabe nous révèle que les islamistes palestiniens ont préféré se ranger du côté des pro-sionistes, les Frères musulmans se sont ralliés au Qatar, les salafistes à l’Arabie Saoudite, et tous étaient d’accord pour combattre les ennemis du sionisme. L’islamisme est-il le revers du sionisme ?
– Interdire l’importation de livres écrits ou retouchés par les oulémas salafistes, y compris les livres de référence tels que les anciens tafassir et recueils des hadiths et fiqh, car ce patrimoine a été falsifié par les wahhabites, qui ont détourné et effacé des notions ou des passages entiers, et jeté le doute sur des questions acquises par la ouma, j’en ai cité plusieurs exemples dans mes livres.
– Diversifier le discours philosophique et culturel, et encourager d’autres voix à se manifester (application du droit au culte) pour contribuer à l’affaiblissement de la tonalité agaçante du wahhabisme qui résonne seule sur le terrain. Les écoles religieuses rationnelles, telles que le mutazilisme et le chiisme, sont connues par leurs richesses scientifiques en arguments cités dans leurs écrits ou leurs recueils sur la sunna. Elles vont ainsi détruire le wahhabisme en un rien de temps, grâce, également, à la force intellectuelle et la logique contenues dans leurs propos et textes, et aux thèses fondées sur une méthodologie et sur des programmes, préceptes, approches, thèmes, visions et règles positifs, pour que la stupidité islamiste se taise à jamais. Le calife Al-Ma’moun avait usé de la même stratégie et s’est basé sur les savants de ahl el-beit et al-moua’atazila, il a éteint les idioties des hanbalites et hachawiyas (ancêtres du salafisme), en quelques débats seulement, et si ce n’était la conversion du téméraire Al-Moutawakil au salafisme, et sa répression contre les chiites et mutazilites, le monde musulman serait aujourd’hui leader des nations dans les sciences et la tolérance. Les sunnites malheureusement sont à court d’arguments pour réfuter le salafisme, leurs centres de fatwas sont affaiblis (Al-Azhar) et souffrent d’un manque de moyens financiers et d’équipements audiovisuels terrible, et semblent avoir fait leur reddition devant le tsunami saoudien, qui a tout envahi et soudoyant certains oulémas sunnites pour permettre l’avancée du salafisme, au risque de se faire éliminer tel le chahid El-Bouti.
– Purifier les établissements publics, en éloignant systématiquement les cadres islamistes infiltrés dans l’administration, tels l’enseignement et le monde associatif. Nous commençons à découvrir que des éléments de la sécurité nationale sont pollués par certaines idées salafistes sans qu’ils ne s’en rendent compte, c’est très grave pour notre avenir si ceux-là arrivent à commander nos institutions souveraines. Cette intoxication est due au travail de proximité des islamistes qui pullulent dans les quartiers populaires d’où sont issus les futurs cadres de l’Etat. Ce travail délicat doit s’effectuer suivant un plan pacifique étalé dans le temps et encadré par des spécialistes.
– Appliquer le manifeste du 1er novembre 1954, suivant lequel combattre le salafisme, c’est rendre hommage aux chouhada et afficher sa loyauté, son attachement et sa fidélité à l’ALN et à notre glorieuse Révolution. Le fameux manifeste dicte ce qui suit : «Algérien ! Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.» Les islamistes sont le fruit de l’impérialisme saoudien, le loup déguisé en agneau.
– Le mal de l’islamisme ne s’arrêtera pas avant la libération des Lieux saints de l’islam. La Mecque et Médine sont contrôlées par une famille créée par les ennemis de l’islam, le prêche de leurs imams obéit non pas à Dieu mais à la volonté de leurs maîtres, d’où l’impossibilité pour les musulmans de relever la tête ou d’arrêter le sang qui coule entre eux, et si une révolution islamique doit avoir lieu sur les terres de l’islam, elle ne doit être lancée que là où le Prophète avait lancé la sienne : le Hidjaz. Libérer les Lieux saints, c’est libérer le monde entier.
Interview réalisée par Karim Bouali
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