Deux ministres français pour inaugurer l’usine de Renault en Algérie
Le gouvernement français semble donner beaucoup d’importance à l’investissement de Renault en Algérie. En effet, deux ministres français, à savoir Laurent Fabius, en charge des Affaires étrangères, et Emmanuel Macron, en charge de l’Economie, seront présents aux côtés du PDG de Renault, Carlos Ghosn, à la cérémonie d’ouverture de l’usine à Oued Tlelat, dans la wilaya d’Oran. Pour les observateurs, ce déplacement de deux ministres témoigne du renouveau des relations bilatérales et de l’intérêt qu’accorde le gouvernement français aux investissements des entreprises françaises en Algérie. Réalisée par la société Renault Algérie production, l'usine est détenue à 51% par l'Etat algérien et 49% par le constructeur français. Ce projet a été concrétisé conformément à un accord signé lors d'une visite à Alger du président François Hollande en décembre 2012. Elle aura, dans un premier temps, une capacité de production de 25 000 véhicules par an. Après des années de brouille entre la France et l'Algérie, marquées par plusieurs contentieux, François Hollande avait entrepris de relancer la coopération bilatérale tout en se montrant prudent sur tout ce qui concerne les questions relatives à l’Histoire et à la mémoire. La nouvelle usine Renault va produire une version de la voiture Dacia Logan, sous le nom de Renault Symbol, des véhicules destinés au marché intérieur algérien, le deuxième plus grand d'Afrique avec plus de 400 000 véhicules importés annuellement. Le gouvernement algérien vise par l’ouverture de cette usine de montage de véhicules à faire renaître l’industrie mécanique qui est au point mort, après la faillite de plusieurs entreprises publiques. L’entrée en production de cette usine intervient quelques semaines seulement après la sortie du premier véhicule militaire de marque Mercedès de l’usine de l’armée à Tiaret.
S. Baker