Les citoyens suisses exaspérés par le laxisme de leur pays à l’égard des islamistes

Pays par définition de la démocratie et des droits de l’Homme, la Suisse est en train de gagner un autre titre peu enviable celui-là : celui de refuge pour les islamistes de tous bords, qui s’appuient sur une réglementation très permissive pour s’adonner à des activités qui risquent, demain, de se retourner contre le pays d’accueil. «Pour des raisons évidentes, la Suisse les intéresse. Havre de prospérité, de neutralité et d’expression de la société civile internationale à l’épreuve des curiosités, elle est déjà le lieu géométrique d’enseignes islamistes aux frontispices rassurants : la vocation caritative, l’enseignement ou la défense des droits de l’Homme…» C’est ainsi qu’Etienne de L’Ancroz, journaliste suisse et consultant international met en garde contre ce monstre que la Confédération helvétique est en train de choyer et qui pourrait, à n’importe quel moment, se réveiller avec tous les risques que cela charrie sur sa stabilité. «Pour ne pas devenir un sanctuaire de l’Etat Islamique et d’autres terrorismes, pour ne pas être réveillée en sursaut, un jour ou l’autre, par des loups en déshérence, la Suisse devra se doter des outils juridiques afin d’aller voir derrière le miroir ce que font réellement cette myriade d’associations caritatives et d’ONG apparemment au-dessus de tout soupçon», recommande le journaliste qui estime que «notre sécurité est à ce prix». Le coup de gueule du journaliste est un signe qui ne trompe pas sur la prise de conscience des Suisses sur le danger qui pourrait venir du fait que leur pays est en train de devenir un sanctuaire pour les mouvements islamistes. Mais les autorités suisses l’entendent-elles de cette oreille-là ? Visiblement pas pour le moment, et c'est ce qui explique peut-être la sortie du journaliste qui tente d’attirer l’attention du gouvernement fédéral sur cette menace. «Ils sont désormais parmi nous, dans les interstices des réseaux sociaux et d’ONG parfois très naïves. Dans toutes les capitales occidentales, les services de renseignement se mobilisent et craignent le retour des recrues de Daech, leur savoir-faire destructeur en bandoulière. Mohamed Merah et tant d’autres criminels ont fait "l’école de guerre" talibane», avertit Etienne de L’Ancroz qui appelle à réformer les lois suisses en la matière. «Assoupis derrière nos prospérités, nos Constitutions, nos lois, nos traditions d’hospitalité, notre sacralisation des libertés individuelles, nous avons accueilli les opprimés, les exclus et les demandeurs d’asile. Mais un excès de candeur et d’angélisme ne peut qu’encourager les retours meurtriers comme le réveil de loups solitaires. Ces derniers sont d’autant plus enclins à mordre qu’ils sont confortés par le communautarisme ambiant générateur d’un tribalisme planétaire dont le seul totem commun est l’argent», met-il en garde, tout en rappelant le rôle du GIA algérien dans la genèse du terrorisme islamiste. «Peu importe les étiquettes et "raisons sociales" sous lesquelles ces entrepreneurs de la terreur se présentent. Elles procèdent d’un même tronc originel qui s’est forgé dans le sang des djebels algériens sous un patronyme générique : GIA (Groupes islamiques armés)», insiste le journaliste suisse, pour qui «Al-Qaïda, Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), Al-Nosra, Boko Haram, Shebab, Ansar al-Islam ou Daech, ces nouveaux barbares, sont les héritiers des GIA». «Ils ont dynamité les Bouddhas de Bâmiyan, brûlé les manuscrits de Tombouctou, saccagé deux mille écoles en Algérie. Vainqueurs en Egypte, ils auraient fait disparaître de la surface de la Terre le Sphinx et les pyramides. Ils sont chantres d’un monde clos basé sur le plus satanique des versets : "Vis selon mon dogme ou meurs !" Ils sont désormais aux portes de Bagdad et de Damas. Ils font la loi en Libye. Ils se retournent maintenant contre ceux qui les nourrissent depuis des décennies. Les semeurs de vents arabes récoltent la tempête», relève le journaliste.
Amine Sadek
 

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