Bouteflika aurait été transféré à Grenoble selon un média français : rechute, simple contrôle ou intox ?

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, serait actuellement hospitalisé dans une clinique spécialisée de la ville de Grenoble, dans le sud-est de la France, pas loin de la frontière suisse. C’est en tout cas l’information que rapporte ce vendredi le quotidien grenoblois Le Dauphiné libéré qui indique que le chef de l’Etat a été admis à la clinique d’Alembert, qui fait partie du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble. Le journal, une publication régionale du Dauphiné, n’apporte pas de précisions concernant la pathologie pour laquelle a été admis Bouteflika. Il relève cependant qu’un étage entier de la clinique a été réservé à son usage, «très probablement pour des raisons de sécurité». Une compagnie de CRS a été déployée autour du bâtiment et dans le quartier, ajoute, à ce propos, le journal qui note que la direction du Groupe hospitalier mutualiste, sollicitée, «n’a pas fait de commentaires», se contentant de répondre au journaliste : «Nous n’avons rien à dire sur aucun patient.» Selon des médias français, la clinique en question prend en charge une large palette de maladies neurologiques et fonctionnelles, allant du traumatisme crânien jusqu’au cancer. Selon Le Dauphiné Libéré, qui rapporte l’information, c’est dans un service de cardiologie qu’Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé à Grenoble. Réélu en avril dernier, à l’occasion d’une présidentielle controversée pour un quatrième mandat, Bouteflika souffre depuis pratiquement 2005 d’ennuis de santé à répétition. Victime d’un AVC (accident vasculaire cérébral) en avril 2013, il avait été hospitalisé, à l’été 2013, pendant deux mois et demi à l’hôpital militaire (qui ne l’est plus depuis) du Val de Grâce et aux Invalides, à Paris. Pour le moment, aucune source du côté d'Alger n'a confirmé ou infirmé l'information donnée par Le Dauphiné libéré. L’agence officielle fait état d’un message de félicitations adressé par le président Bouteflika à son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, à l'occasion du 26e anniversaire de la proclamation de l'Etat de Palestine.
Amine Sadek