Le Kremlin dément la rumeur sur le départ de Poutine du G20
La rumeur véhiculée par les médias occidentaux selon laquelle le président russe Vladimir Poutine aurait décidé de quitter la réunion du G20 qui se tient samedi et dimanche à Brisbane (Australie) a été démentie par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. A l’origine de cette rumeur, les rencontres tenues en marge de ce sommet par le président russe sur les questions économiques, mais surtout à propos de la crise ukrainienne et les sanctions décidées par certains pays occidentaux contre la Russie. Ainsi, Vladimir Poutine a eu des discussions séparées avec la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, avec la chancelière allemande, Angela Merkel, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le Premier ministre britannique, David Cameron, ainsi que le président français, François Hollande. Selon Ria Novosti, la rencontre entre Vladimir Poutine et François Hollande a duré près de deux heures, au cours de laquelle le président français a tutoyé son homologue russe, l'appelant «cher Vladimir» devant les journalistes. Ensuite, d’après la même source, les deux chefs d'Etat se sont rendus, à bord d'un même véhicule, à une réception offerte par le Premier ministre australien dans la Galerie d'art moderne de Brisbane en l'honneur des chefs d'Etat du G20. En dehors de la rumeur sur l’intention de Vladimir Poutine de partir avant la fin de la réunion, le sommet du G20 a surtout confirmé la place des Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) dans l’arène internationale. Les Brics comptent participer activement à la coopération internationale multilatérale et faire entendre leur voix dans la gouvernance économique mondiale, a déclaré samedi le président chinois Xi Jinping. Il a souligné que «la coopération entre les pays des Brics» devrait être guidée par les deux «rouages» que sont l'économie et la politique, de sorte que les Brics puissent agir non seulement en tant que moteur économique du monde, mais aussi en tant que bouclier pour la paix mondiale». De son côté, la Russie prépare un projet de stratégie de partenariat économique et de coopération d'investissement au sein du Brics, a annoncé le président Vladimir Poutine lors d'une rencontre des chefs d'Etat des Brics organisée en marge du sommet du G20. Cette question sera discutée lors de leur sommet à Oufa, en Russie, les 8 et 9 juillet 2015. Les Brics comptent créer la nouvelle banque de développement (NBD) et un Pool de réserves de change qui sont «censés devenir une alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI), réduisant ainsi l'influence financière de l'Union européenne et des Etats-Unis sur les processus dans le monde».
Houari Achouri