Saïdani : «La fronde au sein du FLN est une invention des médias»

Le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, écarte toute crise au sein du parti qui se dirige à grands pas vers la tenue de son 10e congrès dans la «sérénité». La preuve, selon lui, est la présence de tous les mouhafadhs, venus des 48 wilayas, à la réunion tenue aujourd’hui au siège du parti à Alger. Minimisant ainsi l’ampleur de la protestation limitée «à quelques personnes mécontentes des réformes», le secrétaire général du FLN a lancé des piques à ses détracteurs en affirmant que la base militante est avec lui. A son corps défendant, Amar Saïdani dit assumer entièrement ses prises de position et affirme poursuivre son projet de réforme du parti, mettant au défi ses adversaires de pouvoir rassembler la majorité des militants pour soutenir leur «cause». Pour Amar Saïdani, il y a quelques «mécontents» qui «s’agitent», reprochant ainsi aux journaux d’avoir amplifié la contestation en lui donnant une dimension qu’elle n’en a pas. Amar Saïdani accuse les frondeurs de vouloir pousser le président Bouteflika à renoncer à son mandat. «Le FLN, affirme-t-il devant 75 mouhafadhs, fait l’objet d’une campagne qui cible, non seulement le parti, mais également le pays et le président élu.» Accusé par les frondeurs d’avoir pris les rênes du parti par un coup de force et de diriger le parti à partir de Paris, Amar Saïdani se cache ainsi derrière le parapluie présidentiel en considérant que ses adversaires visent par leur «campagne» le chef de l’Etat, également président d’honneur du FLN depuis le 8e congrès bis tenu en février 2005. Pour lui, le FLN «se porte bien» et que le mouvement de contestation n’est qu’une tempête dans un verre d’eau. Il affirme ainsi que le parti poursuit «tranquillement» la préparation de son 10e congrès qui devra avoir lieu début 2015.
Rafik M.