Saïdani veut faire taire Algeriepatriotique : après la justice française, la «justice militaire»
Le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, s’attaque à nouveau à Algeriepatriotique. Après avoir recouru à la justice française pour l’obliger à retirer un article sur ses biens en France, il décide de saisir cette fois-ci la justice militaire de notre pays dans l’espoir de le faire taire. C’est lors de la réunion des mouhafadhs, tenue aujourd’hui au siège du parti, que le SG du FLN a fait part de sa décision de saisir le tribunal militaire contre ce qu’il présente comme «un site d’information appartenant à un responsable militaire» pour l’avoir «accusé» de coopérer avec les services secrets français. Sans le citer, Amar Saïdani parlait bien entendu d’Algeriepatriotique. Visiblement agacé par le contenu de ses articles et les révélations sur ses biens en France, le SG du FLN ne trouve pas d’arguments à faire valoir que de recourir à la justice militaire, lui qui réclame un «Etat civil» pour justifier ses «calomnies» contre les services secrets de son pays (DRS). Amar Saïdani a déjà agité l’épouvantail de la justice française pour pousser Algeriepatriotique à retirer un article reprenant des révélations faites par l’ancien journaliste du Monde et du Canard Enchaîné, Nicolas Beau, sur la fortune dissimulée par ce pourfendeur téléguidé des services secrets de son pays pour le compte de ses commanditaires tapis dans l’ombre. Le secrétaire général du FLN ne trouve visiblement pas à son goût le contenu de notre journal qui a enquêté sur ses biens immobiliers en France et qui a toujours donné la parole aux frondeurs du FLN. Outre sa fortune dissimulée en France, Algeriepatriotique a fait état de l’enquête de la police française sur l’origine de l’argent qui lui a permis de multiplier les acquisitions immobilières dans des quartiers très cotés et à «garnir» ses comptes en France. Il faut dire qu’à travers sa campagne féroce contre les services secrets algériens, le secrétaire général du FLN a apporté de l’eau au moulin des ennemis de l’Algérie en les accusant d’être responsables de l’assassinat des moines de Tibhirine. D’ailleurs, cela a été exploité par l’agent de la DGSE Jean-Baptiste Rivoire pour s’attaquer à nouveau à l’ANP, héritière de l’ALN, qui a chassé l’armée coloniale du sol algérien. Rien ne pourra justifier les graves accusations d’Amar Saïdani contre le DRS, un département qui fait partie de l’institution militaire. Ses propos sont effectivement passibles d’un tribunal militaire, pas les articles d’Algeriepatriotique !
Rafik M.