Benyounès appelle à la révision de l’accord d’association avec l’UE
Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a vivement critiqué l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) qu’il juge en défaveur de l’Algérie et de son économie. Ainsi, M. Benyounès, qui fait de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC sa priorité, considère que la mise en application de l’accord d’association avec l’UE est en deçà des résultats escomptés. Dans un entretien accordé au magazine The Parliament, le ministre du Commerce estime que les deux principaux objectifs de cet accord n’ont pas été atteints. Il s’agit de la promotion des exportations hors hydrocarbures et des investissements directs étrangers. L’Algérie, atteste-t-il, n’a eu ni l’un ni l’autre. Autrement dit, notre pays exporte vers l’Europe beaucoup moins que ce qu’il importe et n’a nullement bénéficié des IDE venant des pays de l’UE. Près de dix années après son entrée en vigueur, l'accord d'association Algérie-UE «n'a pas eu l'effet escompté, celui de promouvoir les exportations hors hydrocarbures et d'attirer les investissements directs étrangers (IDE)», a-t-il insisté, appelant ainsi à une «analyse approfondie» pour dégager une «démarche cohérente et de rigueur» afin de faire évoluer cet accord vers un accord dynamique reflétant les objectifs de la politique économique algérienne. En 2013, l'Algérie a importé auprès de l'UE pour 28,5 milliards de dollars et exporté pour 42,7 milliards de dollars. Concernant les exportations hors hydrocarbures, le montant est passé de 552 millions de dollars en 2005 à 1,5 milliard de dollars en 2013, et sont constituées essentiellement des produits dérivés des mines et de l'énergie. C'est dire que cet accord n'a nullement changé la structure de nos exportations.
Rafik M.