Panique en Israël
Par Kamel Moulfi – C’est la panique dans le camp israélien. Après la Suède qui a reconnu l'Etat de Palestine, et les Parlements britannique et espagnol ainsi que la Chambre haute du Parlement irlandais qui ont appelé leurs gouvernements à en faire de même, c’est au tour du Parlement européen de voter jeudi pour une résolution qui reconnaîtra un Etat palestinien, alors qu’en France, également, l’Assemblée nationale doit approuver le 2 décembre une résolution invitant le gouvernement français à aller dans le même sens. L'Autorité palestinienne qui comptabilise les voix en sa faveur affirme que 135 pays dans le monde ont reconnu la Palestine. L’action diplomatique des Palestiniens ne s’arrête pas là. Ils vont soumettre, ces jours-ci, un projet de résolution au Conseil de sécurité exigeant la fin de l'occupation israélienne d'ici à fin novembre 2016 et appelant à la reconnaissance d'un Etat palestinien le long des frontières de 1967. La Palestine est depuis deux ans Etat observateur à l’ONU, ce qui constitue une reconnaissance implicite par l’Assemblée générale de l'existence d'un Etat palestinien souverain, malgré l’opposition des Etats-Unis, d’Israël et du Canada, notamment. Neutralisés sur le front de la guerre, les dirigeants israéliens subissent des échecs répétés au plan diplomatique. C’est ce qui explique l’agressivité aveugle de Netanyahou qui a décidé d’armer les civils israéliens, ouvrant la voie à la création d’une nébuleuse terroriste à l’image de ce que fut, dans les dernières années du colonialisme en Algérie, l’Organisation de l’armée secrète (OAS) qui s’était donné pour but d’empêcher l’indépendance de notre pays par tous les moyens, y compris terroristes, mais qui n’a pas réussi dans son entreprise criminelle. La fuite en avant, éperdue, de Netanyahou l’a poussé à faire approuver son projet de loi raciste qui renforce le caractère juif de l'Etat d'Israël. Le contexte régional n’est pas réjouissant pour l’entité sioniste avec l’échec des manœuvres de déstabilisation destinées à amener les islamistes à s’emparer du pouvoir «pacifiquement» en Egypte et en Tunisie, alors qu’en Syrie et en Irak, la tentative d’atteindre le même but par la voie du terrorisme se heurte à une forte résistance. Tout indique, enfin, que le Qatar, financier n°1 de cette démarche au service d’Israël, sera contraint de réduire, voire cesser, son activisme.
K. M.
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