Protection civile : le colonel Lahbiri défie les pompiers contestataires

Faisant face à une fronde inédite de pompiers qui réclament son départ, le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lahbiri, a effectué une visite de travail dans la wilaya de Constantine pour réaffirmer sa stature de chef «inébranlable». Le premier responsable de la Protection civile s’est, en effet, enquis de l’état d’avancement des projets, de création de nouvelles unités, et ce dans le cadre de l’amélioration de la couverture opérationnelle dans cette grande agglomération de l’est du pays. Le colonel Lahbiri, dont des agents de la Protection civile, affiliés au Snapap, réclament depuis plus d’un mois son départ, a beaucoup insisté sur les conditions de travail des effectifs au niveau des différentes unités. Il a ordonné aux responsables des différentes unités de lui faire part des besoins urgents pour améliorer le cadre de travail des pompiers à tous les points de vue. Pour une meilleure couverture opérationnelle et moins de charge de travail, le DG de la Protection civile a insisté sur l’achèvement de quatre nouvelles unités de secteur qui s’ajouteront aux 11 unités déjà opérationnelles. L’effectif global de la Protection civile de la wilaya de Constantine est de 1 193 fonctionnaires dont 1 164 agents tous grades confondus. Pour le colonel Lahbiri, le confort des pompiers est son souci majeur. Car c’est en assurant toutes les conditions de travail à ces agents secouristes qu’on garantira une meilleure assistance au citoyen en détresse. Cette sortie sur le terrain, première du genre depuis de très longs mois, intervient en effet après le sit-in de protestation organisé par des pompiers devant la direction générale qui refuse de discuter avec des représentants d’un syndicat non agréé. «La direction générale de la Protection civile rappelle sa position de principe de ne dialoguer qu'avec les organisations syndicales ayant une représentativité conforme aux textes régissant leur activité», avait souligné la DG dans un communiqué rendu public par cette institution le 20 novembre. Pour la direction de la Protection civile, «le président du Snapap, au regard du droit syndical, n'a jamais pu réunir les conditions édictées par la réglementation et, de ce fait, ne peut se prévaloir du droit de défendre les intérêts des travailleurs de la Protection civile, lesquels sont protégés par les dispositions statutaires et les lois de la République».
Rafik M.
 

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