L’Algérie se réapproprie officiellement le complexe d’El-Hadjar
Le ministère de l’Industrie et des Mines a procédé, aujourd’hui dimanche, à la signature du nouveau pacte d’actionnaires transférant la majorité (51%) du capital social d’Arcelor Mittal Tébessa (AMT) à la partie algérienne constituée de Ferphos (30 % des parts) et Sider (21 %). La reprise du contrôle sur les mines d’El-Ouenza et Boukhedra s’inscrit, selon le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, dans le cadre d’une stratégie globale de gestion et d’exploitation de notre patrimoine minier. Bouchouareb a estimé, lors de la cérémonie de signature, que «le dossier de transfert de la majorité de l’actionnariat d’El-Hadjar est clos, ouvrant la voie à la modernisation du complexe dont l’un des deux hauts fourneaux est à nouveau opérationnel». Il est à rappeler que la signature de ce nouveau pacte d’actionnaires d’ArcelorMittal Tébessa induira l’évolution de la configuration du capital social qui sera adossée à un plan d’investissement ambitieux visant la réhabilitation, la modernisation et le développement de ces mines. Par ailleurs, le ministère de l’Industrie et des Mines a procédé, lors de la même cérémonie, à la signature de deux conventions de crédit, l’une portant sur l’investissement d’un montant de 600 millions de dollars et l’autre sur l’exploitation pour le financement du besoin en fonds de roulement pour un montant de 355 millions de dollars, entre la BEA et ArcelorMittal Algérie, ce qui permettra d’accélérer la mise en œuvre du plan de modernisation et de développement du complexe d’El-Hadjar. Ces conventions permettront de mettre à la disposition d’ArcelorMittal Algérie tous les moyens qui lui permettront de renaître au bénéfice de la sidérurgie nationale et de faire face à la demande grandissante du marché national en produits sidérurgiques. Lors de son discours, le ministre a insisté sur le fait que le gouvernement a respecté ses engagements de finaliser tout ce processus le 30 novembre 2014. Le pacte d’actionnaires va permettre à l’Algérie de reprendre 51% des parts dans les mines d’El-Ouenza et Boukhedra de Tébessa.
Meriem Sassi