L’étrange comportement du protocole égyptien avec la délégation conduite par Abdelmalek Sellal
L’Algérie et l’Egypte ont-ils frôlé un incident diplomatique lors de la réunion de la commission mixte qui s’est tenue au Caire le 13 novembre dernier ? Selon des indiscrétions, la délégation accompagnant le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, forte de ses quatre ministres, a été délestée de tout moyen de communication par le protocole égyptien avant l’audience au palais de l’Union avec le président Abdelfattah Al-Sissi. Nos sources assurent qu’aucun membre de cette délégation, composée entre autres de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, Youcef Yousfi, ministre de l'Energie, Amara Benyounès, ministre du Commerce, et Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de la Ville et de l'Urbanisme, n’a pu entrer dans ce palais muni de son téléphone portable. Les agents en charge de la sécurité de la présidence égyptienne auraient fait preuve d’une fermeté inhabituelle avec la délégation algérienne. Bien que surpris, voire même froissés par cette mesure étrange, les membres de la délégation algérienne, ajoutent les mêmes indiscrétions, ont gardé leur calme et se sont soumis, sans la moindre résistance, à cette exigence. Officiellement, rien n’a filtré sur cet incident que les autorités algériennes ont sûrement réglé dans la plus grande discrétion. Le protocole de la présidence égyptienne n’est pas à un incident près. Lors de sa visite en France, Abdelfattah Al-Sissi a dû présenter des excuses à son homologue français pour un incident protocolaire survenu à son arrivée à l’Elysée. En effet, un membre de la délégation accompagnant le président égyptien, un haut gradé de l’armée, a fait entorse au protocole qui veut que le chef de l’Etat français reçoive ses homologues seuls, non accompagnés par des membres de leur protocole ou de leur garde rapprochée. Mais comme le montre la vidéo qui a fait le «buzz» sur la Toile, le président égyptien n’a pas marché seul dans la cour de l’Elysée, comme le veut le protocole, mais accompagné d’un militaire qui a tout simplement refusé d’obtempérer à l’ordre des gendarmes en charge de la sécurité. Il a même repoussé la main de l’un d’eux, qui tentait de l’arrêter. L’incident a été vite clos entre les deux présidents, avec les excuses de l’Egyptien.
Rafik Meddour