Usine Samha de Sétif : l’incendie n’était pas d’origine criminelle
La Gendarmerie nationale écarte totalement la piste criminelle dans l’affaire de l’incendie de l’usine Samsung de Sétif. Selon les premières conclusions de l’enquête menée par le groupement de Sétif, aucune signe ou trace d’un acte de sabotage n’a été trouvé sur la scène du «crime». Interrogé aujourd’hui lors d’un point de presse, le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de Sétif, le colonel Nacer Chettab en l’occurrence, a assuré que l’incendie qui a dévoré les trois quarts de l’usine n’a pas été d’origine criminelle. En se référant aux premiers éléments en sa possession, ce responsable, qui a précisé que les experts n’ont pas encore totalement terminé leur travail, a affirmé que l’enquête s’achemine vers la piste d’un incendie involontaire du à une défaillance dans la mise en application du protocole de sécurité. Autrement dit, il s’agirait d’une négligence ou erreur humaine qui a rendu inopérant le système de sécurité. Le feu, d’après lui, s’est propagé rapidement en raison de la nature du matériel inflammable qui est à l’intérieur. Cette usine a été dévorée le 20 juillet dernier. Le patron de Cevital, Issaad Rebrab, propriétaire de cette usine, avait refusé d’avancer la moindre piste pour expliquer cet incendie ravageur en pleine période de grande chaleur et avait affirmé avoir l’entière confiance en les services de sécurité pour déterminer les circonstances et les causes de cet incendie. Cet incendie ravageur s’est déclenché en fin de journée. Il a totalement ravagé le compartiment de production de climatiseurs, de réfrigérateurs et de machines à laver qui s’étend sur 20 000 m2. Les autres compartiments ont pu être sauvés grâce à l’intervention rapide des unités de la Protection civile qui a évité la propagation des flammes aux ailes affectées à la production de téléviseurs et de récepteurs numériques, ainsi qu’au parc à matériel, au dépôt de plein air, au parc d’oxygène et d’azote et à d’autres usines voisines. L’incendie a détruit des magasins de stockage et de plusieurs parties où sont produits des réfrigérateurs, des cuisinières et autres équipements. Cinquième au monde du géant sud-coréen Samsung, cette usine employait 2 500 travailleurs algériens actuellement au chômage technique mais continuent de percevoir leurs salaires jusqu’à la reprise de l’usine, conformément à l’engagement du patron de Cevital. L’usine Samha-Samsung est actuellement en phase de reconstruction.
Sonia Baker