Elections et légitimité politique : la CLTD répond à Gaïd-Salah
Dans un communiqué sanctionnant leur réunion tenue aujourd’hui mercredi au siège du mouvement Nahdha, les membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) s’élèvent contre les propos attribués au vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, concernant certains points relatifs aux élections et au débat politique dans le pays. Ils contestent ainsi toute «instrumentalisation de l’institution militaire comme couverture pour l’échec du pouvoir dans la conduite des affaires publiques, sociales, économiques et sécuritaires par l’utilisation abusive de la force et la confiscation des libertés individuelles et collectives». Les signataires trouvent que le rôle de l’armée est de «se consacrer pleinement à sa mission et rester en dehors des querelles politiques». En réponse à la déclaration de Gaïd-Salah qui, dans sa déclaration, dimanche dernier, vilipendait indirectement l’opposition qui contestait la légitimité des élections, la CLTD estime que «le temps des doutes sur l’autre (l’opposition) parce son avis diverge de celui des détenteurs du pouvoir en semant sur lui confusion, doute, voire collusion avec l’étranger est totalement banni, le peuple algérien ayant atteint un degré de maturité et de conscience dû à l'expérience politique est le seul souverain dans ce chapitre apte à trancher dans les affaires politiques du pays», soulignent les leaders de la Coordination. Plus offensifs, ils accusent, à cette occasion, les corps constitués d’avoir soutenu «l’option du pouvoir illégitime» et d’avoir toujours cautionné les fraudes électorales. L’occasion pour les dirigeants de la Coordination de rappeler leur revendication pour la mise en place d’une instance nationale indépendante et permanente «seul organe crédible, affirment-ils, pour assurer le respect total de la volonté du peuple souverain». Le communiqué de la CLTD est signé par Mohamed Douidi pour le mouvement Nahdha, Sofiane Djilali pour Jil Jadid, Mohcine Belabbas pour le RCD, Amar Khababa pour le FJD, Abderezzak Mokri pour le MSP et, enfin, Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement.
R. Mahmoudi