Khalil Mahi revendique plus de pouvoirs pour le Sénat

Le ministre chargé des Relations avec le Parlement estime que le Sénat doit avoir des pouvoirs plus étendus, dont un réel pouvoir législatif. Khalil Mahi, qui s’exprimait aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, souligne que le prochain amendement constitutionnel doit permettre de donner le droit de légiférer aux sénateurs afin qu’ils puissent jouer, selon le ministre, un véritable rôle législatif. Il fait observer qu’actuellement le Sénat se limite en vertu de la loi à discuter des textes qu'il reçoit de l’Assemblée populaire nationale (APN), alors que l'article 98 de la Constitution donne le droit de légiférer au Sénat sans le restreindre à l'APN. Selon le ministre, la création de la deuxième chambre de l'Assemblée nationale en vertu de la Constitution de 1996 et son début d’activité en 1997 devrait permettre de tirer les leçons nécessaires pour améliorer la performance de cette institution constitutionnelle. Il a estimé que la chambre haute du Parlement pourrait ainsi seconder véritablement l’APN concernant la discussion de certains dossiers, et partager le poids de la pression de certains projets de loi alors qu’actuellement, le Sénat n’a pas le droit de modifier ou de corriger la loi votée par l'Assemblée nationale. Il relèvera que le Sénat, qui se compose des sages et de personnalités reconnues, devrait disposer de pouvoirs concernant les affaires étrangères et la division territoriale. A propos de l'absence notable des députés lors des séances plénières, le ministre a considéré qu’il s’agit d’un phénomène commun à tous les pays, ajoutant que certains députés considèrent par exemple que leur présence n’est pas nécessaire lors des séances des questions orales. A propos de la relation entre le citoyen et les députés, le ministre a estimé que chaque député doit maintenir la porte ouverte au niveau local pour recevoir les citoyens et leurs représentants en vue de communiquer leurs préoccupations aux élus.
Meriem Sassi