Vol AH 5017 : l’aile gauche serait à l’origine du crash
Des experts américains ont mis la main sur un élément nouveau qui pourrait expliquer le crash du vol AH 5017 affrété par Air Algérie. Ces experts en aéronautique, qui mènent une contre-enquête à la demande de deux cabinets d'avocats (l'un canadien, qui représente des familles de victimes originaires d'Amérique du Nord et l’autre des victimes françaises), ont pu retracer dans le détail l’historique de l’avion et ainsi découvert qu’il a subi il y a 15 ans de cela des réparations majeures au niveau de son aile gauche. Cet élément est jugé important par les avocats des victimes du crash en ce sens qu’il pourra permettre justement aux enquêteurs de comprendre pourquoi l'avion a subitement viré à gauche en vol puis chuté brutalement ce 24 juillet, lors d'un vol Ouagadougou-Alger. «Je ne sais pas si c’est un élément majeur, mais c’est un élément important que l’aile gauche a fait l’objet d’une réparation majeure approuvée par l’avion civile américaine. Nous essayions d’en savoir plus. Comme vous le savez, l’avion a décroché sur la gauche. Ce n’est pas normal qu’un avion qui vole à 700 km/h et en très haute altitude décroche brutalement à gauche, d’autant plus que les gouvernes étaient orientées vers la droite. Nous nous posons des questions à ce sujet. Les réparations ont été faites il y a une quinzaine d’années. Elles étaient fiables, sauf que si un avion traverse un épisode d’un temps extrêmement violent qu’il est supposé traverser dans difficultés majeures et que subitement l’avion vire à gauche, cela voudrait dire que l’aide était moins bonne qu’une neuve», a affirmé aujourd’hui Gérard Samet, avocat basé à Montréal, qui défend les intérêts de plusieurs familles de victimes du crash, au site Francebleu.fr. Pour lui, comme pour les experts, la piste de l’aile gauche est sérieuse pour comprendre les raisons exactes de ce drame qui a coûté la vie aux 116 passagers, dont plusieurs enfants. A cause de ce crash, Air Algérie a résilié son contrat d’affrètement qui la lie à la compagnie espagnole low-cost SwiftAir. L’avion, un McDonnell Douglas MD-80, a été mis en service en 1980.
Rafik Meddour