Accident du train Alger-Thenia : la SNTF achève son rapport et confirme l’erreur humaine
La commission d’enquête de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), chargée de faire toute la lumière sur le déraillement du train le 5 novembre dernier près de la gare du Caroubier à Alger, vient de transmettre son rapport final à la commission ministérielle, installée pour les mêmes fins au niveau du ministère des Transports, a appris Algeriepatriotique de sources informées. La première étape est donc franchie vers la connaissance de la vérité à propos de ce grave accident qui avait coûté la vie à une femme et blessé près de 80 personnes. La commission ministérielle doit d’abord examiner les conclusions de la commission d’enquête de la SNTF avant d’envisager une quelconque communication sur le contenu du rapport. Toutefois, selon nos sources, les rédacteurs du document en question auraient déjà mis le doigt sur la principale cause de la catastrophe ferroviaire. Il s’agit, comme cela était peut-être prévisible, de l’erreur humaine dont une partie de la presse avait parlé à ce moment-là. Car, dès le début, une observation a été faite : le train roulait trop vite à un moment où il était sur le point de changer de voie pour laisser passer un autre train de grande vitesse. La commission d’enquête de la SNTF a donc confirmé cette thèse de l’erreur humaine. La vitesse trop élevée pour un tronçon pareil a provoqué le déraillement de six wagons sur les onze que compte le train et qui se sont, ensuite, renversés. L’enchevêtrement des voitures avait fait penser au pire. Mais au final, il y a eu plus de peur de mal, même si on a tout de même dénombré un mort et des dizaines de blessés. En plus de l’enquête confiée à la commission des experts de la SNTF qui vient donc de remettre ses conclusions à la tutelle, la justice s’est également saisi du dossier puisqu’il y a eu mort d’homme et a chargé la Gendarmerie nationale de faire toute la lumière sur cet accident. Le procureur près le tribunal d’Hussein Dey avait ainsi confié l’enquête aux experts de l’Institut national de la criminologie et de la criminalistique de la GN de Bouchaoui. Une équipe composée de 11 experts en accidentologie, examen de véhicules et en scènes de crime, avait été dépêchée sur les lieux.
A. Sadek