Trente-sept cas d’asphyxie au monoxyde de carbone en deux jours

La baisse des températures et l’arrivée de la neige ne font pas que des heureux. La Protection civile a recensé 37 cas d'asphyxie au monoxyde de carbone durant ces deux derniers jours. Le bilan le plus lourd a été enregistré à Bordj Bou-Arréridj, avec 23 cas d’asphyxie. Neuf cas ont été enregistrés dans la wilaya de Mila, trois à Bouira et deux autres à Tipasa. Ce lourd bilan a été causé par l’utilisation d’appareils de chauffage et des chauffe-bains défectueux ou tout simplement contrefaits. Depuis le début de l'année 2014, 50 cas d'accidents domestiques dont 33 au monoxyde de carbone ont été recensés rien qu’à Alger. De nombreux appareils électroménagers, dont ceux servant pour le chauffage et les chauffe-eau, commercialisés sans qu'ils soient soumis aux contrôles nécessaires ou ne répondant pas aux standards internationaux, sont pointés du doigt. Et les campagnes de sensibilisation lancées ces derniers mois, dont celle menée par la direction générale de la Protection civile, ne semblent pas suffire pour réduire la mortalité par le monoxyde de carbone qui fait des centaines de morts, voire plus, chaque année. Car les citoyens sont dans l’incapacité de faire la différence entre un bon appareil de chauffage et un appareil de mauvaise qualité, et donc dangereux pour la santé de l’utilisateur. Les inspections des services de contrôle du commerce sont rares, sinon inexistantes dans les grands endroits de vente de l’électroménager. En 2013, le ministère du Commerce avait bloqué au niveau de plusieurs ports du pays l'introduction sur le marché algérien de plus de 40 000 appareils de chauffage ne répondant pas aux normes. Mais en l’absence d’un contrôle rigoureux du marché, il y en a encore des appareils défectueux en vente. Ainsi, les appareils de chauffage ou des chauffe-eau défectueux ou de contrefaçon sont devenus une réelle menace pour la santé publique.
Sonia B.