Mahi Khelil : «La révision des salaires des députés n’est pas à l’ordre du jour»
Il n’y aura pas de nouvelles rémunérations pour les députés. C’est du moins ce qu’a assuré aujourd’hui le ministre des Relations avec le Parlement, Mahi Khelil. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III, le ministre a précisé que la question de revalorisation des salaires des députés, revendiquée par le biais d’un projet de loi lancé par quelques parlementaires, n’est pas à l’ordre du jour. Selon lui, les députés n’auront ni augmentation ni révision de leurs indemnités pour le moment. Il affirme que le seuil des indemnités des membres de l’Assemblée populaire nationale sera réétudié et fixé après la révision de la Constitution. Le ministre précise qu’une fois la nouvelle Constitution votée, il y aura un nouveau texte organique qui définira, une bonne fois pour toutes, la rémunération des députés. S’agissant de la révision de la Constitution, il indique qu’elle aura lieu tôt ou tard. Le ministre des Relations avec le Parlement souligne qu’il n’y a pas de date fixe pour cette révision dont les consultations ont été menées en juillet dernier par le directeur de cabinet de la présidence de la République. «Elle pourra intervenir en 2015. C’est possible. L’initiative appartient au premier magistrat du pays, et celui-ci l’annoncera le moment venu. Une chose est sûre, cette révision aura lieu. Car il est mal advenu de ne pas la faire alors que le processus est déjà lancé», a-t-il souligné, laissant entendre ainsi que rien n’est encore décidé contrairement aux affirmations du secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, selon lequel le projet sera soumis au Parlement durant le premier semestre 2015. Mahi précise que c’est au président Bouteflika qu’il appartiendra de fixer le moment durant lequel interviendra la révision de la Constitution «soit par la voie parlementaire, soit par celle du mode référendaire». Sur le fond, il a indiqué qu’il est actuellement examiné la possibilité de donner plus de prérogatives au Conseil de la nation dans la future Constitution.
Sonia Baker