La grosse ficelle de BHL
Par Kamel Moulfi – Les informations et les images qui parviennent de la Libye voisine montrent un pays en pleine guerre civile. La schématisation forces gouvernementales-combattants islamistes ne rend pas compte fidèlement de la réalité plus complexe d’un conflit obscurci par les rivalités tribales, attisé par les multiples ingérences occidentales et aggravé par l’absence d’un véritable Etat. Le chaos libyen et son enjeu pétrolier sont maintenant traités comme des faits ordinaires. Au fond, pourrait-on penser, les Libyens s’entretuent pour des intérêts qui ne les concernent pas eux-mêmes, et pour des objectifs qui leur sont étrangers, à quoi bon s’y intéresser. Evidemment, les médias occidentaux qui ont jubilé le jour de l’assassinat de Mouammar Kadhafi veulent faire oublier le rôle qu’ils ont joué en appui aux dirigeants de leurs pays qui ont programmé froidement la mise à mort du président libyen et le chaos destructeur que l’on observe aujourd’hui dans ce pays. Trois ans après, leurs missions diplomatiques ont déjà quitté Tripoli, une par une, suite à l'attaque, en juillet, de l'aéroport international de la ville par les milices islamistes, que sans doute, certaines d’entre elles ont aidées à se constituer et à se renforcer jusqu’à installer l'insécurité dans le pays. La «vedette» de ce feuilleton tragique, Bernard-Henri Lévy, montre maintenant le bout de son nez, dans notre pays. Algeriepatriotique a fait ressortir sa manœuvre sournoise de s’accrocher à un train lancé par un intégriste illuminé visant le journaliste Kamel Daoud, pour amorcer une nouvelle tentative de réaliser son rêve obsessionnel de déstabilisation de l’Algérie, et d’en faire un champ de bataille comme cela se passe en Libye. La ficelle utilisée par le philosophe sioniste est plutôt grosse. Elle est tirée à partir d’une pétition censée condamner un appel au meurtre lancé contre Kamel Daoud. L’article d’Algeriepatriotique a révélé les noms des comparses sionistes de Bernard-Henri Lévy qui sont venus grossir la liste des signataires algériens. Et en même temps les salir.
K. M.
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