Lueur d’espoir ?
Par Kamel Moulfi – Les plaintes des Patriotes ont-elles été entendues par les pouvoirs publics ? Il faut l’espérer. Leurs revendications ont eu un écho visiblement favorable jeudi dernier dans l’hémicycle de l’Assemblée populaire nationale (APN). Ils n’ont cessé, par des manifestations pacifiques et à l’aide de simples banderoles, et par leurs voix, de tenter de convaincre les autorités de regarder de leur côté pour prendre connaissance de la situation pénible qui leur est faite. Leurs revendications peuvent être concentrées sous le générique du respect de leur dignité. Personne, parmi les responsables dans les diverses institutions du pays, n’ignore le rôle décisif qu’ils ont joué, durant les années 1990, dans la lutte antiterroriste auprès des forces de sécurité. A l’époque, l’Algérie menait seule ce combat pour la survie et ne comptait que sur ses propres forces. Les Patriotes se sont volontairement mobilisés dans ces moments difficiles pour la défense de la République. Ils ont été les artisans, aux côtés des forces de sécurité, du climat de paix indispensable à l’effort de développement. De diverses façons, la société algérienne leur est reconnaissante et ne manque pas de rendre hommage à leur courage et à leur esprit de sacrifice, pour avoir contribué à protéger les citoyens, partout dans le pays, contre les actes criminels des terroristes. Mais du côté des autorités, ils ressentent comme un mépris à leur égard. C’est ce qui les a contraints à lancer leur mouvement autour de revendications sociales et professionnelles dont aucune personnalité du pouvoir ne conteste la légitimité. Une petite lueur d’espoir est venue de l’APN. Les Patriotes ont droit, à titre exceptionnel, à la retraite proportionnelle. Des démarches dans ce sens sont entamées par les secteurs opérationnels de l'ANP. Beaucoup reste encore à faire pour sortir cette catégorie de la population de la situation de précarité qui est absolument indigne des égards qu’elle mérite.
K. M.
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