Les bonnes intentions
Par Kamel Moulfi – Les fins d’année sont généralement pleines de bonnes résolutions à mettre en application l’année qui vient. Mais si le pouvoir a semblé respecter cette règle, ce n’est que pure coïncidence. La cause n’en est pas le passage à une nouvelle année, mais, on le sait, la chute des prix du pétrole qui a fini par alarmer les «décideurs». D’où ce télescopage de bonnes intentions dans le discours officiel qui fait croire que le temps de la fermeté et de la rigueur est venu et adieu le laisser-aller. On trouve ces «réorientations» dans les mesures décidées par les dernières réunions présidées par Bouteflika. Les plus spectaculaires sont certainement celles qui concernent le commerce extérieur et qui visent à contrôler le mouvement des marchandises à l’entrée et à la sortie des frontières. Les incohérences du dispositif en cours ont souvent été mises en évidence et dénoncées par les producteurs nationaux qui constataient que les profits étaient bien plus grands pour les importateurs favorisés par un marché de consommation qui avale tout ce qui vient de l’étranger. La contrebande faisait le reste en achevant de porter atteinte à l’économie nationale, comme on dit. Il n’est pas difficile d’établir la traçabilité de ce qui sort en fraude de nos frontières pour alimenter nos voisins. Les produits concernés sont dans les bilans publiés régulièrement par les services de sécurité consacrés aux saisies effectuées sur les trafiquants. Les dépôts d’où partent ces produits vers les frontières sont parfaitement localisés et il suffirait d’agir à la source pour tarir le trafic et soulager les éléments chargés de faire la chasse aux contrebandiers. Le sérieux des décisions prises par les pouvoirs publics se verra à ce niveau. Dès ce soir, on mesurera également le degré de détermination des autorités au bruit que feront les pétards et autres produits pyrotechniques, qui sont interdits sur le territoire national. On saura si le pouvoir a compris que la situation est grave. Pour information : en fin de matinée, aujourd’hui vendredi 2 janvier, le prix du Brent a pointé à 57,43 dollars le baril. Il s’est «stabilisé», ont commenté les experts, entendre par là qu’il n’est pas descendu au-dessous de 55,81 dollars qui a été son prix de clôture le 31 décembre 2014.
K. M.
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