Sadi entame un cycle de conférences à travers la wilaya de Béjaïa
Après Tizi Ouzou, l’ex-président du RCD, Saïd Sadi, reprend son bâton de pèlerin pour un nouveau cycle de conférences à travers la wilaya de Béjaïa. Six haltes ont été programmées pour ce deuxième périple où le conférencier devrait développer différents thèmes en rapport avec l’histoire de la guerre de Libération nationale et notamment aux révélations rapportées dans son ouvrage-phare : Amirouche, une vie, deux morts, un testament dont une quatrième édition vient de paraître. Ainsi, après la ville d’El Kseur, où il a notamment rendu hommage à deux grandes figures de la Révolution natifs de la région, à savoir Hocine Salhi, officier de l’ALN mort au combat, et Tahar Amirouchène, secrétaire du PC de la Wilaya III et conseiller attiré du colonel Amirouche, l’ex-leader du RCD sera demain, samedi, à Sidi Aïch, puis le lendemain à Akbou. Saïd Sadi devrait ensuite se rendre, au cours de la même semaine, à Souk Lethnine avant de clôturer au chef-lieu de wilaya, le 10 janvier prochain. Depuis son retrait de la vie politique, à l’issue du 4e congrès de son parti, en mars 2012, Saïd Sadi a réduit ses activités publiques aux conférences-débats qu’il anime épisodiquement, en Kabylie surtout, mais tout en continuant à défendre les mêmes thèses politiques et la même approche du pouvoir. Ce qui faire dire à nombre d’observateurs que Saïd Sadi n’a jamais réellement quitté la politique. Pour le biographe d’Amirouche, les dérives actuelles trouvent leur origine dans la confiscation du pouvoir par une «caste» qui, selon lui, a tôt fait d’imposer le système du parti unique et fait du clientélisme et de la répression un mode de gouvernance. Cela dit, l’ancien chef du RCD ne se prive pas de faire des projections sur la situation politique actuelle qu’il juge suffisamment «dangereuse» et «alarmiste» pour justifier un retour «salvateur» à l’esprit de Novembre.
Rabah Aït Ali