Le tribunal de Sidi M’hamed ouvre une information judiciaire contre Saïd Sadi
Dans un communiqué rendu public, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed annonce l’ouverture d’une information judiciaire contre Saïd Sadi pour diffamation. Le parquet accuse l’ex-président du RCD d’avoir imputé – à l’occasion d’une conférence-débat qu’il a animée à Sidi Aïch (Béjaïa), jeudi dernier – à l’ex-chef d’Etat Ahmed Ben Bella et à l’ex-chef d’Etat Ali Kafi ainsi qu’à Messali El-Hadj, fondateur du Mouvement national algérien, «des faits portant atteinte à leur honneur et à leur considération», indique le communiqué, mais sans préciser toutefois le contenu des propos qui lui sont reprochés. Le parquet justifie sa décision qui l’a amené à s’autosaisir de cette affaire du fait que «compte tenu du fait que ces propos rendent leurs auteurs passibles de poursuites pénales pour diffamation et étant donné que le déni de diffamation est consommé dès lors que les propos diffamatoires ont été rendus publics donnent compétence à tout tribunal dans le ressort duquel l’accès aux faits incriminés est rendu possible», explique le tribunal de Sidi M’hamed. Selon des témoignages recueillis par Algeriepatriotique, Saïd Sadi avait, lors de sa conférence-débat à Sidi Aïch, traité Messali El-Hadj de «traître» et Ahmed Ben Bella d’«agent de Fethi Dib», responsable des questions maghrébines au sein des services secrets égyptiens dans les années 1950. D’après le conférencier, l’ex-chef de l’Etat a refusé d’assister au Congrès de la Soummam qui s’est tenu le 20 août 1956 à Ifri, sur injonction de Fethi Dib. Enfin, nous apprenons de source sûre qu'une réaction de l'ex-chef du RCD ou de son parti par rapport à cette décision du parquet devrait être rendue publique aujourd'hui.
R. Mahmoudi