La France s’aligne sur l’Algérie : Hollande écarte l’idée d’une intervention militaire en Libye
L’approche politique algérienne pour la résolution de la crise libyenne est en voie de devenir la seule alternative au chaos qui règne désormais dans ce pays voisin en proie à des troubles depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi. La dernière confirmation de la justesse de la position algérienne face au conflit fratricide en Libye vient de la part du président français François Hollande qui a écarté, aujourd’hui lundi, l'idée d'une intervention militaire française en Libye, appelant la communauté internationale à installer le dialogue dans ce pays englué dans une grave crise depuis plus de trois ans. «La France n'interviendra pas en Libye parce que c'est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et pour l'instant, elle doit faire en sorte qu'il puisse y avoir un dialogue politique, il n'est même pas installé, et deuxièmement, que l'ordre puisse être rétabli», a-t-il déclaré sur les ondes de la radio France Inter. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réaffirmé à plusieurs reprises la position algérienne en faveur d’un dialogue interlibyen avec l’appui des pays voisins, estimant que la situation en Libye interpelle à plus d'un titre tous les pays africains. Le chef de la diplomatie algérienne a soutenu que le dialogue entre Libyens est la «seule voie pour parvenir à une réconciliation nationale», soulignant les efforts menés par l’ONU ainsi que l’action développée par l’UA et celle des pays de la région à l’initiative de l’Algérie, visant à aider les Libyens à engager un processus de dialogue. Par ailleurs, Jean-Marie Guéhenno, président d'International Crisis Group (ICG), a jugé, lors d’une récente visite en Algérie à Alger, que l’engagement de l’Algérie dans la recherche d’une solution en Libye «aidera et assurera la stabilité de la Libye et, par conséquent, de toute la région». Il est à rappeler que c’est sous la présidence du président de droite Nicolas Sarkozy que la France avait pris la tête d'une coalition pour mener une intervention militaire en Libye, laquelle avait abouti à la chute, fin 2011, de son dirigeant et plongé, depuis, le pays dans un chaos permanent.
Meriem Sassi