Des étudiants manifestent contre le gaz de schiste à Tamanrasset
L’élan de solidarité avec les citoyens d’In Salah, qui protestent contre le gaz de schiste, s’étend à Tamanrasset. Quelque 2 000 étudiants du centre universitaire de la capitale du Sud ont battu le pavé aujourd’hui mardi pour exprimer, eux aussi, leur opposition à l’exploitation du gaz de schiste et appuyer par la même le combat des habitants d’In Salah qui manifestent depuis plusieurs jours contre l’exploitation de cette ressource naturelle jugée très polluante par les écologistes. Les protestataires ont hissé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment «Les étudiants protestent et réclament l’arrêt du projet», «Non au gaz de schiste», ou encore «Non à la destruction du Sud». Les manifestants ont marché du centre universitaire jusqu’au siège de la wilaya où ils ont observé un rassemblement, avant de transmettre leurs doléances au wali. Les protestataires affirment qu’ils poursuivront leur action de solidarité jusqu’à obtenir la suspension de l’opération d’exploitation du gaz de schiste dans la région d’In Salah. Convaincus de ses conséquences néfastes sur l’environnement, les manifestants restent ainsi mobilisés pour le bien d’In Salah, mais aussi du sud du pays. Cette action de solidarité s’est déroulée parallèlement à la poursuite du rassemblement de citoyens devant le siège de la daïra d’In Salah (près de 700 km au nord de Tamanrasset), dans le cadre de la même action de protestation, entraînant ainsi la paralysie quasi totale de la ville. Le wali de Tamanrasset, Mahmoud Djamaa, s’était déplacé hier à In Salah pour rencontrer les représentants de la population locale et tenter de parvenir avec eux à un accord sur la question, susceptible de mettre fin à cette action de protestation qui secoue la ville depuis le milieu de la semaine dernière. Les protestataires veulent constater de visu la fermeture du puits d’expérimentation.
Rafik Meddour