Principaux actes terroristes en France depuis 1995
L’attentat meurtrier qui a ciblé aujourd’hui le siège du journal Charlie Hebdo est le premier acte de cette ampleur depuis les attentats sanglants commis en France au milieu des années 1990. Plusieurs menaces ont été recensées par les services de sécurité français qui auraient déjoué des actions terroristes projetées sur le sol français. Un récapitulatif des actes terroristes perpétrés dans l’Hexagone fait ressortir le fait que l’acte commis ce matin à Paris est le premier de ce genre perpétré depuis le 25 juillet 1995 où 8 personnes avaient été tuées et 117 autres blessées. L’attentat du RER de la place Saint Michel, à Paris, avait été attribué alors au Groupe islamiste armé (GIA). Depuis cette date, les services de sécurité français sont confrontés aux attentats terroristes d'origine islamique mais issus de mouvances d'extrême gauche, d'extrême droite, du régionalisme corse, breton. Ainsi, depuis vingt ans, de nombreux actes terroristes ont été perpétrés en France, leurs auteurs ayant réussi à passer entre les mailles du plan Vigipirate mis en place depuis vingt ans et plus ou moins renforcé, selon les informations sécuritaires dont disposent les services de sécurité français. Selon une liste récapitulative publiée aujourd’hui en France, les attentats ont commencé en 1995-1996 par plusieurs actions sanglantes attribuées au GIA, dont celui du RER B à la station Saint Michel, l'attentat de Villeurbanne, et celui du RER B à la station Port Royal en 1996. Ils feront 16 morts et près de 300 blessés. Le 3 décembre 1996, il y a eu un attentat contre le journal Tribune juive suivi, le 6 février 1998, par l’assassinat de Claude Erignac, préfet de Corse, dans une rue d'Ajaccio par des indépendantistes. Yvan Colonna, accusé d'être le tueur, sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Le 19 avril 2000, il y a eu un attentat à Quévert, dans la région de Côtes-d'Armor, contre un McDonald's, attribué à des indépendantistes bretons faisant 1 mort. Le 20 juillet 2003, un double attentat revendiqué par le FLNC UC a été perpétré contre la Direction régionale des Douanes et de la Trésorerie générale à Nice faisant 16 blessés légers. Il sera suivi le 8 octobre 2004 par un attentat contre l'ambassade d'Indonésie à Paris, revendiqué par le Front islamique français armé faisant 10 blessés. 1er décembre 2007, deux gardes civils espagnols sont abattus par un commando d'ETA sur le parking d'un centre commercial à Capbreton, dans la région des Landes. Le 28 mai 2008, deux membres du groupe néo-nazi Nomad, proche de la Droite socialiste, mitraillent une cité à Saint-Michel-sur-Orge et puis, en mars 2012, Mohammed Merah tue 7 personnes et en blesse 6 autres à Toulouse et à Montauban avant d’être abattu par les services de sécurité français le 22 mars 2012.
Meriem Sassi