L’écrivain islamophobe Michel Houellebecq : «Je me sens toujours irresponsable et je le revendique»
L’écrivain français foncièrement islamophobe Michel Houellebecq avoue son irresponsabilité et son aventurisme. Interrogé par Canal+, mais aussi par un journal italien, le Corriere della Sera, sur l’attentat contre Charlie Hebdo, cet écrivain, dont le livre La Soumission parle d’une France futuriste islamisée et arriérée, revendique ainsi son «irresponsabilité» en s’attaquant à la religion pratiquée par plus d’un milliard de personnes dans le monde. «Moi, je me sens toujours irresponsable et je le revendique, sinon je ne pourrais pas continuer à écrire», a-t-il attesté, considérant ainsi que son rôle en tant qu’écrivain n’est pas de veiller sur les sensibilités des uns et des autres, mais d’exprimer son opinion librement. «Mon rôle n'est pas d'aider à la cohésion sociale. Je ne suis ni instrumentalisable, ni responsable», admet l’écrivain dont le dernier livre a provoqué une montée sans précédent de l’islamophobie en Europe. Après l’attentat contre Charlie Hebdo, l’écrivain affirme que «rien ne sera comme avant». Michel Houellebecq, de son vrai nom Michel Thomas, craint ainsi une reprise des attaques. «La situation ne va pas changer sur le fond. Nous allons redescendre sur terre», dit-il, reconnaissant avoir peur, même si «c'est difficile de se rendre complètement compte de la situation ». Assumant ses attaques insultantes et blessantes envers l’islam et les musulmans, il fait donc de l’anti-islam son fonds de commerce, en insistant sur non seulement son «irresponsabilité», mais aussi sur celle de la rédaction de Charlie Hebdo qui a publié des caricatures blasphématoires du Prophète. «Cabu par exemple (…) n'était pas du tout conscient du risque. En lui se mêlaient l'esprit soixante-huitard et une vieille tradition de bouffe-curé (…), il n'avait pas saisi que la question est aujourd'hui d'une autre nature», souligne-t-il tout en tentant de justifier cela : «Nous sommes habitués à un certain niveau de liberté d'expression, et nous n'acceptons pas que les choses aient changées. Moi aussi je suis un peu comme ça, inconsciemment», ajoute-t-il, estimant ainsi que «dessiner Mahomet en Une du nouveau numéro de Charlie Hebdo est certes irresponsable, mais reste un bon choix».
Rafik Meddour