Gaz de schiste : la CLTD soutient le combat des habitants du Sud

La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) réagit au mouvement de protestation au sud du pays contre l’exploitation du gaz de schiste. La Coordination, regroupant le RCD, le MSP, Jil Jadid, le mouvement Ennahda, le FJD et l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, salue les habitants du Sud pour leur éveil et leur responsabilité en se mobilisant fortement contre l’exploitation de ce gaz non conventionnel qui constitue un grand risque et une sérieuse menace pour la santé et l’environnement. Ce bloc de l’opposition soutient ainsi «énergiquement» ce mouvement de protestation, insistant sur le fait que la plus importante richesse dont dispose la région d’In Salah est plutôt sa nappe phréatique qui constitue l’une des plus grandes réserves d’eau souterraine au monde. La CLTD montre ainsi son rejet de l’exploitation de ce gaz non conventionnel par l’existence de grands risques prouvés par des études scientifiques sérieuses. Mais pas seulement. Elle relève le fait que son exploitation ne va pas générer suffisamment de profits qui permettraient de répondre aux besoins intérieurs du pays, de plus en plus grandissants. Les membres de la CLTD dénoncent, dans ce sillage le forage d’un puits sans la moindre étude géologique de la région. Ils considèrent qu’au prix actuel, la vente du gaz de schiste ne va pas rapporter grand-chose pour l’Algérie et ne pourra en aucun cas combler les pertes occasionnées par la chute brutale des prix du pétrole. La CLTD renouvelle ses critiques au gouvernement en remettant en cause les mesures d’austérité annoncées et les décisions visant à relancer l’économie. Pour la CLTD, qui œuvre pour un changement pacifique du système politique à travers une période de transition, ces mesures ne feraient que repousser légèrement le crash économique avec ses lourdes conséquences sur le citoyen. Cette coordination ne voit ainsi d’autre voie de salut que dans l’instauration d’un système démocratique à travers la mise en place d’une commission nationale indépendante qui aura pour mission d’organiser les élections. Pour elle, il n’y a que la démocratie qui pourra permettre au pays de régler ses problèmes à la fois économiques et sociaux.
Rafik Meddour
 

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