Comment la diaspora algérienne pourrait aider son pays d’origine
Dans le cadre de ses travaux sur les diasporas méditerranéennes, l’Institut de prospective économique méditerranée (IPEMED) s'associe à la Banque mondiale pour consulter les ressortissants algériens résidant à l'étranger au sujet des instruments avec lesquels ils aimeraient contribuer au développement économique de leur pays d'origine. Des sessions d’échange vont être organisées à Paris, en France, du 23 au 26 janvier prochains. L'équipe de la Banque mondiale Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) a également mis en ligne une enquête visant l'ensemble des citoyens de la région MENA résidant à l'étranger. Les résultats de cette enquête ainsi que des groupes de discussion qui en découleront devraient permettre, selon un communiqué de la Banque mondiale, de mieux informer l’institution internationale, les agences de développement, les «think tanks» et les gouvernements respectifs sur les politiques et programmes qui pourraient améliorer le rôle des résidents à l'étranger dans le développement économique régional du secteur privé et des compétences locales dans leur pays d'origine. Les résultats de l'étude seront publiés et discutés avec toutes les parties prenantes. Plusieurs pays ont vu se développer certains secteurs d'activité grâce au retour de leur diaspora dans les pays d'origine. Un grand nombre de publications et d'études de cas se sont intéressés au rôle de la diaspora dans différents pays. Cependant, le rôle de la diaspora des pays MENA reste méconnu. Comment s'exprime la volonté des originaires de ces pays, résidant à l'étranger, d'établir ou de renforcer les liens avec leur pays d'origine ? Ces liens se traduisent-ils dans l'investissement, le commerce, les transferts de fonds, le partage des connaissances et de la technologie ? Autant de questions qui sont proposées au débat pour rapprocher la diaspora algérienne au même titre que celle de la région MENA de son pays d’origine.
Meriem Sassi