Hocine Aït Ahmed a quitté l’hôpital de Lausanne
Hocine Aït Ahmed, la grande figure historique et politique, est sorti de l’hôpital, à Lausanne, après avoir été admis samedi suite à un malaise cardiaque, a-t-on appris d’une source proche de la famille, selon laquelle sa vie est hors de danger. Rapporté par le journal El Watan dans son édition d’aujourd’hui, l’information de son hospitalisation a été largement relayée par les réseaux sociaux et suscité beaucoup de commentaires mais surtout de rumeurs sur sa mort. Le FFS semble avoir préféré évoquer le sujet lors de la conférence de presse qu’il tient aujourd’hui. Agé de 89 ans, Hocine Aït Ahmed est malade depuis plusieurs années. Ce qui l’a d’ailleurs contraint à arrêter sa carrière politique, en passant le flambeau aux jeunes lors du 5e congrès du parti tenu en 2013. Aït Ahmed, l’un des artisans de la guerre de Libération nationale, est devenu au lendemain de l’indépendance le plus farouche opposant au régime. Il a d’ailleurs démissionné du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organes du nouveau pouvoir lors de la crise de l'été 1962. En septembre 1963, il a fondé le Front des forces socialistes (FFS), qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique. Arrêté et condamné à mort en 1964, il s’est évadé de la prison d'El-Harrach le 1er mai 1966. Exilé en Suisse, il devient docteur honoris causa. Il rentrera en Algérie après les émeutes de 1988 mais quitte de nouveau son pays après l'assassinat du président Mohamed Boudiaf en 1992. Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie, notamment à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération. Il a participé à la présidentielle de 1999 contre Abdelaziz Bouteflika, mais s’est retiré la veille du scrutin avec les autres candidats à cause de graves irrégularités avérées.
Rafik Meddour