L’Alliance de l’Algérie verte boycotte la séance de l’APN
Le groupe parlementaire de l’Alliance de l’Algérie verte s’est réuni ce matin, lundi 26 janvier, dans son bureau au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN) et a annoncé dans un communiqué, dont Algeriepatriotique a reçu une copie, sa décision de boycotter la séance de l’APN consacrée à la présentation et au débat sur le nouveau projet de loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les députés de l’Alliance de l’Algérie verte justifient leur boycott par le non-respect du règlement intérieur de l’APN qui stipule dans son article 55, selon le communiqué, que la date de la séance et l’ordre du jour doivent être portés à la connaissance des députés au moins sept jours avant sa tenue. Ils rejettent le prétexte de «l’urgence signalée par le gouvernement» qui ne s’applique, d’après eux, qu’à l’inscription à la session, le reste (modalités d’inscription, débat et vote) est régi par l’article 55 du règlement intérieur. En outre, les députés de l’Alliance de l’Algérie verte soulignent ne pas avoir reçu le rapport préliminaire trois jours avant la plénière, comme le stipule l’article 55 du règlement intérieur de l’APN. Enfin, ils font remarquer qu’ils sont dans l’impossibilité de débattre en même temps de deux textes très importants, projet de loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et la loi sur le règlement budgétaire.
Le FFS emboîte le pas à l’Alliance de l’Algérie verte
Le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) à l'Assemblée populaire nationale (APN) a exprimé, lundi, son rejet catégorique de la programmation de la séance de présentation du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et du projet de loi amendant et complétant le Code pénal, dans des délais inférieurs aux délais prévus par le règlement intérieur de l'Assemblée. Dans un communiqué publié à cet effet, le groupe parlementaire du FFS a indiqué que la programmation de la séance consacrée à la présentation et à l'examen du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et du projet de loi amendant et complétant le code pénal «dans des délais de moins d'un jour est une violation de l'article 55 du règlement intérieur en vertu duquel les députés et le gouvernement sont informés de la date et de l'ordre du jour de la séance programmée de sept jours à l'avance». «La date et l'ordre du jour de la séance nous ont été communiqués hier soir», a-t-il précisé. Le groupe a, ainsi, décidé de boycotter l'examen de ces deux projets de loi. La séance consacrée au débat était houleuse, plusieurs députés, notamment ceux du parti des travailleurs (PT) et du FFS s'opposant à l'examen du premier texte de loi, au motif qu'il n'était pas inscrit à l'ordre du jour. En réponse, le représentant du gouvernement s'est prévalu du fait que le texte en question revêtait un «caractère urgent» du fait «des engagements internationaux de l'Algérie».
R. N.