MSP : «Pas de gaz de schiste sans l’accord des citoyens»
Le Mouvement pour la société de la paix (MSP) estime que l’exploitation du gaz de schiste et ses répercussions sur l’environnement sont une affaire devant impliquer l’ensemble des couches sociales du pays, laissant entendre que l’extraction de cette énergie polluante ne devrait se faire que s’il y a quitus du peuple. «Nous invitons le gouvernement à ouvrir un débat national sur cette épineuse question qu’est le gaz de schiste. Les partis politiques, les organisations nationales, le mouvement associatif, les collectifs de citoyens, notamment ceux d’In Salah se doivent d’être impliqués dans le dialogue», indique le parti d’ Abderezzak Mokri. Dans un communiqué rendu public ce samedi, à l’issue d’une session de son Majliss Echoura (Conseil national) tenue le même jour, le MSP tient à saluer le «sens du civisme et de responsabilité» des habitants d’In Salah. Ces derniers, qui occupent toujours la rue afin d’amener les pouvoirs publics à fermer définitivement les chantiers de forage du gaz de schiste lancés dans cette localité du grand Sud algérien, sont «vivement salués» par le MSP, en raison de leur esprit patriotique et de leur insistance sur la défense de l’unité du pays qui caractérisent la manifestation. En outre, le MSP, pointant du doigt les décideurs, se dit inquiet quant à la situation actuelle dans laquelle se débat le pays. Selon la formation politique, les pouvoirs publics ont tendance à verser dans le marasme total. «Il y a absence de stratégie nationale, dans tous les domaines, politique, économique et social. Ce qui va indéniablement laisser libre cours aux multiples crises que subit le pays», lit-on dans le communiqué. Le MSP se dit aussi inquiet sur la situation qui prévaut à nos frontières, particulièrement celles partagées avec la Libye. «Nous demandons à ce que notre diplomatie fasse encore plus d’efforts pour éviter à ce pays voisin d’être occupé par les armées occidentales. Il en va de la sécurité nationale de l’Algérie», relève le MSP. Et d’exhorter le gouvernement à trouver des solutions pérennes pour la région de Ghardaïa, «où des problèmes persistent jusqu’à présent».
Rafik Bahri