Education : le CLA dépose son préavis de grève
La tension monte dans le secteur de l’éducation nationale. Après l’appel à un mouvement de protestation les 10 et 11 février courant lancé par sept syndicats autonomes, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), qui fait partie de l’intersyndicale, vient de déposer son préavis de grève. Dans une lettre adressée à la ministre Nouria Benghebrit, le CLA motive sa requête par l’insatisfaction de nombreuses revendications clairement formulées par l’intersyndicale de l’éducation composée également de l’Unpef, du Satef, du SNTE, du Snapap, du Snapest et du Snapep. Le CLA série ainsi les revendications et les problèmes qui n’ont pas été réglés depuis plusieurs mois. Le premier point de discorde, c’est le statut particulier que les syndicats veulent faire réviser. Le deuxième point est relatif à la revendication d’une promotion automatique de l’enseignant tous les 5 ans avec une réduction du nombre d’heures de travail par semaine. Dans son préavis de grève adressé à la ministre, le CLA demande l’application du critère de l’expérience de toutes les opérations de promotion d’une catégorie à une autre. Une mesure que les syndicats veulent faire élargir à tous les corps du secteur de l’éducation. La re-classification des professeurs de l’enseignement technique dans la catégorie des professeurs de l’enseignement secondaire (PES). Le CLA met en avant également une autre revendication des enseignants, à savoir le droit à une année sabbatique avec le maintien du salaire de base. Il demande, en outre, la régularisation de tous les enseignants vacataires avant le concours prévu en mars prochain. Le CLA rappelle également la non-satisfaction de la revendication relative au retour à l’enseignement technique et la révision du système éducatif. Ce syndicat, dont les revendications sont les mêmes que toutes les autres organisations activant dans le secteur, demande la levée de toutes les pressions sur l’exercice syndical et la consolidation du droit de grève. Pour le CLA, la balle est dans le camp du ministère qui a eu à rencontrer les syndicats et à prendre connaissance de leurs revendications.
Rafik Meddour