Ali Haddad, le prochain président de la République ?
Ali Haddad, le président actuel du groupe de travaux publics éponyme et du Forum des chefs d'entreprises, est-il un nouveau Abdelmoumen Khalifa ? Comme le fait Ali Haddad ouvertement aujourd'hui, Abdelmoumen Khalifa, le président déchu de l'ex-groupe Khalifa, en prison, se vantait hier «de connaître et d'être l'ami des Bouteflika et de plusieurs généraux». A moins qu'Ali Haddad ne soit un Sylvio Berlusconi algérien en herbe ? Fortement appuyé par tous ses puissants alliés sincères ou intéressés, il serait alors le premier président de la République d'origines kabyle et réaliserait, d'ici à 2019, un rêve cher à Krim Belkacem, Aït Ahmed, Ali Yahia Abdenour, Réda Malek, Saïd Sadi, Ouyahia et Sellal, entre autres. Vu sous cet angle, l'accord que le FFS et le FLN viennent de conclure pour la tenue d'une conférence pour un consensus national s'expliquerait partiellement. En tout état de cause, avec ce scénario, le clan présidentiel ferait d'une pierre deux coups :
– il se rachètera vis-à-vis de la Kabylie avec laquelle il a entretenu depuis avril 1999 des relations très tendues, qui ont atteint leur paroxysme avec le Printemps noir ;
– il coupera l'herbe sous les pieds de Hamrouche et de Benflis, qu'il considère comme ses pires ennemis et à qui il voue une haine inextinguible, pour de nombreuses raisons objectives et subjectives.
Haddad, président de la République ? Why not ?
Rabah Toubal
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