Air Algérie confirme le décès d’un de ses pilotes à Pékin
Un avion d’Air Algérie assurant la liaison Alger-Pékin est immobilisé à Pékin par les autorités aéroportuaires de la capitale chinoise. La décision de retenir l’aéronef du pavillon national a été prise suite au décès d’une crise cardiaque du pilote algérien. Ce dernier est mort dans sa chambre d’hôtel, apprend ce média, ajoutant qu’une délégation de l’ambassade d’Algérie à Pékin, conduite par le consul général, qui s’est rendue au lieu du décès, a pris acte de ce malheureux évènement. L’administration chinoise de l’aviation civile a estimé que l’avion ne devrait pas quitter le tarmac avant les résultats de l’enquête sur cette mort prématurée du commandant de bord algérien. Contactée par Algeriepatriotique, Air Algérie a confirmé le décès. La compagnie nationale qui se débat dans des crises sans fin, dues en premier à une mauvaise gestion, a vu dernièrement ses effectifs navigants rétrécir comme une peau de chagrin. Sans précédent dans l’histoire d’Air Algérie, pas moins de 14 pilotes ont quitté la compagnie nationale le 31 décembre dernier pour «aller travailler ailleurs», nous apprenaient des sources proches de la compagnie. Une source syndicale a dénoncé dans la presse le fait que plusieurs copilotes ont reçu des attestations de fin de formation au pilotage dans des écoles «de seconde zone», en Jordanie et en Afrique du Sud. Le diplôme délivré par une école sud-africaine stipulerait que «cette attestation ne donne pas droit d’exercice en tant que pilote de ligne en Afrique du Sud», alors qu’en Algérie ces attestations permettraient à leurs titulaires d’occuper le cockpit. Le syndicat, pour rappel, a toujours accusé le PDG de la compagnie de sa propension à se débarrasser des syndicalistes «rebelles et grandes gueules», et de citer le cas d’un cadre qui «n’a pas sa langue dans la poche» qui avait perdu un siège dans le comité de participation.
Rafik Bahri