Près de 26 000 signatures pour soutenir Sadi
La pétition citoyenne lancée il y a un mois contre les atteintes à la liberté d’expression a déjà recueilli plus de 25 800 signatures d’Algériens issus de différents horizons. Les signataires vivent essentiellement en Algérie. Il y a des citoyens de Sétif, de Mascara, de Skikda, de Tizi Ouzou, de Béjaïa, d’Oran, de Mostaganem, de Tiaret, d’Ouargla et d’autres wilayas du pays qui ont apporté leur soutien à l’ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), visé par une plainte du parquet pour «diffamation» à l’encontre de personnalités historiques et d’anciens chefs d’Etat. Cette pétition a été lancée, faut-il le préciser, par l’ancien président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), Ali Yahia Abdenour, au lendemain de l’annonce par le parquet d’Alger de l’ouverture d’une information judiciaire suite aux propos tenus par Saïd Sadi dans une série de conférences publiques. Ces propos, concernant Messali El-Hadj, Ahmed Ben Bella et Ali Kafi, ont été rapportés, depuis longtemps et à plusieurs reprises, par d’autres personnalités dont certaines étaient ou sont en charge de fonctions officielles. Les signataires dénoncent «l’instrumentalisation de la justice et assurent de leur solidarité tous les citoyens cherchant ou œuvrant à la manifestation de la vérité historique». Ils veulent également dire par leurs signatures «halte à la mystification de l’Histoire !», tout en réclamant «l’indépendance de la justice». L’ancien président du RCD qualifie l’auto-saisine de la justice, d’«imbécillité». S’exprimant le 24 janvier à Béjaïa, il disait accueillir avec «sérénité» le procès que va lui intenter le parquet. Pour lui, ce sera une tribune pour mener le débat, interdit ailleurs, sur l’histoire.
Sonia Baker