Le FFS reprend langue avec Ghoul, Benyounès, Belaïd et Sahli
Le refus du FLN de participer à la Conférence nationale du consensus et les réserves émises du RND ne semblent pas affecter le Front des forces socialistes (FFS) qui poursuit les pourparlers avec les autres partis afin de tenter de les convaincre de prendre part à cette conférence. Le plus vieux parti de l’opposition va rencontrer pour la deuxième fois le président du Tajamou Amel Djazaïr (TAJ) demain jeudi, le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, vendredi, le secrétaire général du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, le samedi et le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, dimanche prochain. Le FFS espère, en effet, avoir avec lui ces formations politiques qui ont bien accueilli son initiative dès son annonce. Car, du côté du pouvoir comme de l’opposition, les réserves sont telles qu’il est quasi impossible de les réunir autour de la même table pour discuter, comme le souhaite le FFS, d’un minimum politique qui permettrait au pays de dépasser sa crise. De nombreux observateurs considèrent que le FLN a bien torpillé l’initiative du FFS, en ce sens que le plus important parti du pouvoir refuse d’y participer. Le FFS voulait, en effet, être le trait d’union entre l’opposition qui réclame une transition démocratique et le pouvoir qui défend la légitimité des institutions. Réagissant au niet de l’ex-parti unique, le FFS, par le biais d’un des membres de son instance présidentielle, a insisté sur la nécessité d’aller vers ce consensus. «Nous sommes condamnés à réussir la Conférence du consensus national. Il y va de l’avenir du pays», avait répondu Ali Laskri à Amar Saïdani. Accusé par l’opposition de servir la «cause» du pouvoir, le FFS argue que l’idée de l’organisation de cette conférence a été arrêtée lors du 5e congrès tenu en juillet 2013. Il s’agit pour cette formation de Hocine Aït Ahmed de reconstruire un «consensus national fondamental qui pourrait s’organiser autour de la démocratie politique, de la citoyenneté, du développement économique et de l’équité sociale». «Concrètement, il s’agit du respect des pluralismes politique, linguistique, syndical et des libertés fondamentales pour permettre l’autodétermination individuelle de chaque Algérienne et Algérien et l’autodétermination collective du peuple algérien», explique encore ce parti, qui ne met aucun préalable et qui présentera à cette conférence une feuille blanche qui sera écrite par les participants. Le plus vieux parti de l’opposition croit dur comme fer à son initiative qu’il veut réussir coûte que coûte.
Rafik Meddour