Deux frères ennemis algériens se bousculent pour la CAF
L’information pourrait paraître banale s’il ne s’agissait pas de deux Algériens en course pour un même poste, celui de président de la Confédération africaine de football (CAF). Dans un communiqué transmis aujourd’hui, dimanche, à notre rédaction par l’Union africaine des footballeurs, cette dernière dit «avoir approuvé à l’unanimité la décision de Mourad Mazar président de l’UAF de présenter ses candidatures à la présidence de la Confédération africaine de football pour 2017 ainsi que la présidence de la Fédération internationale de football association pour 2019», avant d’ajouter : «Les membres présents se sont félicités de cette décision courageuse qui prouve la détermination d’une nouvelle génération animée par la volonté d’apporter un changement au football africain et international.» D’un autre côté, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, ennemi juré de Mazar, aurait, lui aussi, des ambitions, celle de se voir un jour à la tête de la CAF. D’ailleurs, ce vœu de l’Algérien Raouraoua aurait été mal perçu par l’actuel locataire de la Confédération africaine de football, le Camerounais Issa Hayatou qui espère voir son «contrat» se prolonger à la tête de la CAF en apportant des modifications aux statuts qui fixent une limite d’âge comme l’a fait Joseph Blatter avec la FIFA. Mourad Mazar, qui avait été déclaré «persona non grata» à la CAF lors de la Coupe d’Afrique des nations de Tunisie en 2004, a une revanche à prendre sur le sort. Si la candidature de Raouraoua, qui avait déclaré à maintes reprises qu’il ne briguerait pas un mandat de président de la CAF tant que Hayatou serait en place, serait rendu officielle, l’Algérie pourrait se trouver avec deux candidats sur les bras. Plusieurs cas de ce genre avaient été enregistrés chez nous, comme cela avait été le cas avec l’Association des comités nationaux olympiques d'Afrique, les confédérations africaines de natation, de boxe… et dernièrement avec la Fédération internationale de boxe (AIBA) qui avait enregistré deux candidatures, celles de l’ancien président de la Fédération algérienne, Bensalem et l’actuel, à savoir Saâdi. Il serait sage, une fois n’est pas coutume, de s’entendre, éventuellement, sur une candidature, la plus solide, pour le bien de l’Algérie et ne pas laisser filer une chance, si bien entendu, ces candidatures sont confirmées. Pour rappel, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui ambitionnait d’obtenir un second mandat au sein du comité exécutif de la FIFA le 7 avril prochain, après le renouvellement partiel de la composante du comité exécutif de la CAF, aurait l’intention de ne pas déposer sa candidature. Pour l’heure, il n’y a ni confirmation ni infirmation de l’intéressé ni de la FAF, et encore moins de la CAF.
Réda B.