Influence du lobby sioniste sur le gouvernement français : Roland Dumas assène ses vérités
L’ancien ministre français des Affaires étrangères sous Mitterrand, le socialiste Roland Dumas, a descendu en flammes le Premier ministre, Manuel Valls, en lui reprochant d’être indirectement sous influence du lobby sioniste, en parlant de l’influence qu’exerce sur lui son entourage familial pro-israélien, notamment par le biais de son épouse. Invité ce lundi sur BFMTV et RMC, l’ancien président du Conseil constitutionnel, connu pour son franc-parler, a révélé, toujours à propos de Valls, que ce dernier n’a pas hésité à l’agresser, alors qu’ils se connaissaient à peine, «sous prétexte, lance Dumas, que je défends les Arabes contre les Israéliens». En effet, Roland Dumas est l’une des rares voix de la diplomatie française à ne pas cacher sa sympathie pour la cause palestinienne et à critiquer ouvertement la politique israélienne. Bien que ses interventions soient rarement rapportées par les médias français, il s’est plusieurs fois affiché aux côtés de l’avocat Jacques Vergès pour dénoncer notamment l’«alignement atlantiste» de la politique étrangère française sur le conflit au Proche-Orient. Dans la même interview, Dumas salue la mémoire du père de Valls, «républicain espagnol formidable qui a toujours refusé de revenir en Espagne du temps de Franco», tout en affirmant que le fils «a pris le point de vue contraire», insinuant par-là que ce dernier aurait préféré soutenir le fascisme. Il est vrai que Valls s’est distingué, depuis sa montée fulgurante dans le gouvernement, par ses accents extrémistes et son acharnement contre toute voix critiquant Israël ou l’hégémonie du lobby sioniste en France. La direction du Parti socialiste a immédiatement réagi à ces déclarations de Roland Dumas, en les qualifiant de «propos irresponsables». Un membre du PS n’a pas hésité à qualifier ces propos de «antisémitisme ordinaire» et d’un «complotisme délirant». Le député Jérôme Guedj est allé plus loin en considérant que les mots choisis de Dumas sont «assassins». «Pas d’excuse dans l’âge : vieux ou jeune, c’est le même antisémitisme qui va des mots au meurtre», a-t-il écrit dans un tweet. De son côté, la presse parisienne tente de ridiculiser cette sortie de l’ex-chef de la diplomatie française, en parlant de «dérapage», en essayant de réduire son commentaire sur la conduite du Premier ministre et ses influences idéologiques à «une étrange improvisation sur ses alliances personnelles».
Chaos dans les pays musulmans : Villepin accuse les Américains
L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin jette un autre pavé dans la mare pestilentielle des Etats-Unis d’Amérique. Intervenant aujourd’hui sur la chaîne d’informations i-Télé, cet ancien haut responsable français, connu pour son franc-parler, accuse clairement l’administration Obama de poursuivre l’œuvre destructrice commencée en 2001 par Bush junior. Ce qui se passe actuellement en Syrie, en Irak, au Yémen et à nos frontières en Libye n’est pas le fruit d’un hasard, insiste-t-il. Pour lui, ce sont les pays occidentaux qui «nourrissent le terrorisme». «Il n’y avait pas de terrorisme en Irak et en Syrie avant l’intervention militaire américaine de 2003», souligne-t-il, affirmant qu’étrangement, à chaque intervention miliaire occidentale, on assiste à une montée des actes terroristes. L’ancien Premier ministre met en garde contre le «piège» des dualités simplistes qui voudraient opposer facilement, comme le fait une partie des analystes, l’islam à l’Occident. Pour Dominique de Villepin, on ne peut parler de choc de civilisation, lui qui ne cesse de rappeler la théorie du «chaos contrôlé», mise en application par les laboratoires des services secrets américains dès le début du XXIe siècle pour perpétuer leur domination du monde. «Le chaos dans lequel vivent les populations musulmanes a été orchestré par l’équipe Bush et continué par l’administration Obama», ajoute encore de Villepin qui dénonce le fait que la France depuis l’ère Sarkozy s’est alignée sur la stratégie américaine au Moyen-Orient, rompant avec ses principes de neutralité, de politique gaullienne pro-arabe. «La politique étrangère menée par François Hollande est en totale adéquation avec celle de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat précédent», regrette-t-il encore.
R. Mahmoudi et Sonia B.