Des femmes assurent la protection de Benghebrit et Labidi
Le métier de garde du corps n’est plus l’apanage de la gent masculine en Algérie. Des femmes assurent désormais la sécurité des ministres femmes. Il faut dire que la police nationale s’est distinguée cette dernière décennie par une intégration accrue de l’élément féminin. Elles sont quelque 16 000 à avoir rejoint ce corps, dont un millier d’inspectrices. Elles sont encouragées par un programme de formation initié par la police nationale. Ce corps a fêté, en 2013, le quarantième anniversaire de la sortie de la première promotion de femmes policières. Bien du chemin a été parcouru depuis. Bien que la misogynie reste ancrée dans la société algérienne foncièrement patriarcale, les femmes arrivent à chaque fois à prouver qu’elles sont tout aussi capables de s’adonner à certains métiers réservés auparavant exclusivement aux hommes. L’Algérie est pionnière dans le monde arabe dans de nombreux domaines. La première femme arabe pilote de chasse est algérienne. En 2009, une femme a accédé pour la première fois au grade de général. Il s'agit de Fatma-Zohra Ardjoun, chef de service à l'hôpital militaire d’Aïn Naâdja. Une chose est sûre, ces femmes sont les dignes héritières des combattantes de l’Armée nationale populaire qui ont lutté courageusement contre l’hydre coloniale et qui ont tout subi au même titre que leurs congénères masculins. C’est sans aucun doute le meilleur hommage qu’on puisse rendre à Hassiba Ben Bouali et aux autres moudjahidate et martyrs de la Révolution. C’est aussi une façon de lutter contre l’intégrisme salafiste qui souhaite confiner les femmes aux rôles de reproductrices.
Rafik Meddour