Gaz de schiste : un millier de personnes manifestent à Béjaïa

Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel des partis de l’opposition regroupés au sein de l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ISCO) pour dénoncer l’exploitation du gaz de schiste, aujourd’hui mardi à Béjaïa. Les manifestants, composés essentiellement de militants et de sympathisants des partis organisateurs, ont parcouru plus de deux kilomètres de la maison de la culture à la placette jouxtant le siège de la wilaya, en scandant des slogans hostiles au pouvoir, et en hissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Gaz de schiste = danger», «Le pétrole algérien n’est pas rouge du sang des chouhada, mais de honte» ou encore «Djazaïr horra democratiya». Tout s’est passé sans le moindre incident. C’est une fois devant le chef-lieu de wilaya que les organisateurs vont se heurter au premier couac : les services de la wilaya refusent de leur brancher la sono. Ce qui a fait que tous les discours prononcés par les représentants des partis étaient presque inaudibles. Lors d’un point de presse tenu à la clôture du rassemblement, les organisateurs se sont dits satisfaits de la mobilisation, qu’ils estiment à des milliers. Le représentant de l’UDS de Karim Tabou (non agréé) a exprimé sa satisfaction en déclarant que «pour un coup d’essai, cela été un coup de maître !» Le représentant du MSP – dont les partisans étaient très minoritaires – a révélé que les étudiants du campus Aboudaou (est de Béjaïa) ont été empêchés de rejoindre la marche, pendant que des bus transportant des citoyens venant de localités lointaines ont été, selon lui, bloqués, tôt ce matin, sur la route nationale. De son côté, le président du bureau régional de Béjaïa du RCD a affirmé que la concertation avec tous les acteurs politiques se poursuivra pour préparer d’autres actions. Un appel a été lancé pour se mobiliser pour une manifestation contre la cherté de la vie le 14 mars prochain.
Rabah Aït Ali