Encore une gifle pour le Makhzen : le Parlement libyen boycotte les pourparlers de Rabat
Les manœuvres du Maroc pour torpiller les efforts de l’Algérie dans le cadre du dialogue interlibyen s’avèrent être des coups d’épée dans l’eau puisque le Parlement libyen qui est reconnu par la communauté internationale a décidé de ne pas participer à cette mascarade. Il a annoncé sa décision sur les réseaux sociaux, selon des informations relayées par les médias marocains. La séance de pourparlers entre les différentes factions en conflits a été tout bonnement annulée au grand dam du royaume alaouite qui espérait par cette tentative de récupération nuire à l’Algérie et réduire son influence dans la région. Les représentants de ces milices se sont déjà rencontrés par deux fois pour des discussions de paix respectivement à Genève et à Ghadamès. L’Algérie parraine ce processus de dialogue initié sous l’égide des Nations unies. Ce processus est certes fragile, mais il permet aux antagonistes dans ce conflit d’entrevoir une solution pour une sortie de crise dans un pays en proie à une guerre civile sanglante. Le Maroc s’est cru au jeu des chaises musicales et espérait occuper toutes les places et laisser l’Algérie en marge de l’épineux dossier libyen. Rabat tente de redorer son blason en Afrique terni par l’annulation de la Coupe d’Afrique des nations finalement organisée par la Guinée équatoriale. Il avait évoqué l’épidémie d’Ebola pour justifier cette décision mal perçue par les Africains dans leur ensemble. Le défilé de présidents africains à El-Mouradia prouve que ces derniers ont compris la supercherie du Makhzen qui se présente comme étant le héraut de l’Afrique et multiplie les initiatives pour faire croire que le Maroc défend les intérêts du continent noir, mais entretient le cliché méprisant selon lequel les Africains véhiculent les maladies. Autant dire que le Maroc est en perte de vitesse sur l’autel des nations tandis que l’Algérie est devenue un partenaire incontournable des puissances de ce monde qui la consultent sur les questions internationales, notamment sur la lutte contre le terrorisme, sa propagation dans la région du Sahel et la Libye.
Sonia Baker