Signature de l’accord intermalien à Alger : Paris salue «l’efficacité de la médiation algérienne»
La signature de l’accord intermalien, aujourd’hui dimanche à Alger, grâce à la médiation algérienne, est saluée par la France qui estime par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, que l’aboutissement heureux des négociations qui ont commencé il y a sept mois à Alger sont l’aboutissement de «l’engagement, de la ténacité et de l’efficacité de la médiation algérienne, qui n’a pas ménagé ses efforts et qui a su, dès le début, gagner la confiance de tous les Maliens et fédérer les amis du Mali pour nous conduire là où nous sommes aujourd'hui». Dans un communiqué de l'ambassade de France à Alger parvenu à notre rédaction, Paris qualifie le texte paraphé à Alger d’«accord historique», estimant qu’il permettra «à la population malienne de retrouver pleinement la paix, la stabilité, et de se consacrer à son développement. C'est la meilleure réponse collective qu'adressent tous ceux qui rejettent le terrorisme». La France souligne à travers ce texte qu’«il faut féliciter l’ensemble des parties – le gouvernement et les groupes qui ont paraphé – qui ont fait le choix de la paix, qui ont su faire les compromis nécessaires pour y parvenir et honorer les espoirs placés en eux». Pour la représentation diplomatique française, «aujourd’hui, il convient de se réjouir de cet accord sur un texte qui touche au vivre ensemble, au développement, à la sécurité, à l’organisation du territoire. Demain, et dans les mois qui viennent, il faudra mettre en œuvre ce texte pour atteindre les ambitions, élevées, qu’il fixe. Il faudra à ceux qui ont paraphé ce texte et qui vont ensuite le signer, comme à ceux qu’ils représentent, de la patience et un engagement constant pour que les promesses que cet accord ambitieux contient deviennent réalité». Il est à savoir que les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont signé l'accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, présidée par l'Algérie en tant que chef de file. Le document a été paraphé, selon un compte rendu de l’agence officielle APS par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. Six mouvements politico-militaires du Nord ont pris part aux pourparlers de paix au Mali, à savoir, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). L'équipe de médiation dont l'Algérie est le chef de file comprenait la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Les négociations entre Bamako et les mouvements maliens sous l'égide de la médiation internationale conduite par l'Algérie ont été lancés en juillet à Alger.
Meriem Sassi