Signature d’un accord de paix intermalien ce dimanche à Alger
Le processus de paix au Mali devrait entamer sa phase finale à partir de ce dimanche, avec la signature programmée ce dimanche matin à l'hôtel Aurassi, d'un accord de paix entre les principaux protagonistes du conflit, a indiqué une source autorisée à Alger. Le projet d'accord, qui sera soumis à l'approbation des parties maliennes et préparé par la médiation algérienne, prévoit la reconstruction du pays «sur des bases novatrices qui respectent son intégrité territoriale et tiennent compte de sa diversité ethnique et culturelle». L'accord sera signé par les représentants du gouvernement malien et de six organisations politiques impliquées dans le dialogue, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), le MAA-dissident, la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et, enfin, la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR). En sont exclus les groupes se revendiquant de la nébuleuse terroriste Al-Qaïda qui avaient, dès avril 2012, occupé une partie du Nord-Mali. Depuis cette date, le MNLA et ses alliés combattaient sur deux fronts – contre les groupes islamistes armés et contre l'armée malienne, soutenue par des forces internationales – afin de sauvegarder l'autonomie de leur territoire. L'accord intervient deux semaines après la signature, toujours sous les auspices de l'Algérie, d'une déclaration prévoyant une «cessation immédiate de la violence» et vient couronner plusieurs mois de pourparlers, souvent difficiles, entre les différentes parties en conflit. Le Maroc avait tenté de court-circuiter le processus de paix par divers moyens, en vain.
R. Mahmoudi