Béjaïa : des citoyens en colère ferment la route nationale 26 A
Les automobilistes qui ont emprunté aujourd’hui lundi la RN26 A n’ont pas pu arriver à bon port. Encore une fois, et pour le deuxième jour consécutif, cette route nationale, reliant Akbou à Tizi Ouzou en passant Chellata, Bouzeguene, Ifigha et Yakouren, a été fermée au niveau de la commune de Fenaïa, dans la wilaya de Béjaïa. Ce sont les habitants du village agricole de la Soummam, qui ont barricadé dès l’aube cette route pour attirer l’attention des hautes autorités sur leurs problèmes non résolus depuis de longs mois. «Les protestataires sont très remontés contre les autorités locales et le wali qui n’a rien fait pour prendre en charge leurs revendications qui consistent en un réaménagement de leur village qui se trouve dans un état lamentable», affirme un villageois qui regrette que des citoyens soient poussés à recourir à de telles actions et moyens de pression pour espérer arracher des droits élémentaires dont l’accès à l’eau potable et à d’autres infrastructures et moyens indispensables pour la vie, comme la route. Les habitants ne comprennent pas pourquoi les pouvoirs publics leur tournent le dos et refusent le dialogue, malgré la légitimité des revendications. Il faut dire que la RN26 subit régulièrement la colère citoyenne. Le cumul des problèmes et l’absence avérée des responsables de la wilaya pour répondre aux préoccupations des populations des communes reculées poussent ainsi les habitants de la région à manifester leur mécontentement de cette manière, fermant ainsi une route nationale très fréquentée. En 2014, la RN26 et la RN26 A ont été fermées plus d’une vingtaine de fois. Et comme cette fois-ci, les actions de protestation persistent, parfois, plusieurs jours, pénalisant les automobilistes et causant ainsi un préjudice important pour l’économie et le commerce dans la région. Le wali de Béjaïa, vivement critiqué par les élus locaux, est une nouvelle fois interpellé pour venir en aide à une population en détresse.
Rafik Meddour