Montebourg nous demande d’oublier le colonialisme et les crimes français contre l’humanité
Le petit-fils de Qaïda Hlima, l’ancien ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, reconverti en homme d’affaires, est venu en visite en Algérie en ce mois de mars. Se présentant comme «un militant de l’alliance franco-algérienne», il déclare qu’il est venu à titre personnel, en tant «qu’entrepreneur comme un autre». Il a tout de même été reçu par Abdelmalek Sellal et d’autres responsables gouvernementaux. Selon son entourage, Montebourg est venu dire aux Algériens qu’il est temps de tourner la page du colonialisme, dans les têtes. Pour le fils de Leila, la fille de Qaïda Hlima, l’ancienne dame de fer de l’Oranie, il faut oublier les massacres des Algériens, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre perpétrés par le colonialisme français. Le prix d’un million et demi de martyrs n’est pas retenu dans la tête de Montebourg. Il est venu à Alger comme si l’Algérie et les Algériens patriotes dépendaient de la France. Monsieur Montebourg n’a pas parlé du pardon que la France a présenté aux juifs et refusé aux Algériens, qui paient à ce jour les conséquences néfastes du colonialisme français, avec les déportations en Nouvelle-Calédonie des patriotes de la résistance de l’Emir Abdelkader et de Fendi Abdellah ould Sidi Bousmaha, lequel a été exécuté au bagne de Toulon, enterré avec son adjoint Amar le Kabyle dont les restes demeurent à nos jours non rapatriés. Montebourg compte sur les agents d’influence de cette France colonialiste, qui sont parmi nous et qui ouvrent le grand bazar devant leur Fafa. Mais pour les millions d’Algériens demeurés fidèles à leur patriotisme révolutionnaire, la France avant toute initiative doit présenter le pardon, faute de quoi tout ce qui est conclu n’engagera que les signataires, pas le peuple qui a subi le martyre durant l’occupation.
Cheikh Hamdane