Mebtoul dénonce une manipulation d’une radio pro-marocaine
Dans une déclaration adressée à notre rédaction, l’universitaire et économiste algérien Abderrahmane Mebtoul se plaint d’une grossière manipulation dont il a été victime cette semaine par une radio marocaine basée à Paris, lors d’une émission consacré à l’intégration économique maghrébine. Le professeur se dit stupéfait de découvrir ses propos «déformés» et illustrés, dans une vidéo, par une carte géographique incluant la Sahara Occidental dans le royaume du Maroc. Chose que l’invité de l’émission récuse vigoureusement dans sa déclaration. La radio a immédiatement supprimé la vidéo, ce qui prouve que ses responsables reconnaissent leur malhonnêteté. Cette pratique n’est pas caractéristique de cette radio qui tente de se faire un nom auprès de la communauté maghrébine installée en France, mais participe du jeu malsain de nombreux médias occidentaux qui recourent à des moyens biaisés pour faire passer des messages subliminaux et créer la confusion dans l'esprit de l'opinion publique à des fins de manipulation. Après la désinformation et les tentatives d’intoxication de l’opinion par des méthodes classiques de battage médiatique, les médias les plus portés par la propagande usent de subterfuges de plus en plus subtils, mais dont l’impact sur le public est néanmoins important. La diffusion d’images d’horreur souvent truquées pour tenter de rameuter l’opinion n’est plus l’apanage des médias arabes, tels qu’Al-Jazeera, qui en usaient et abusaient à l’effet de galvaniser les foules contre certains régimes. Certains organes de presse ont la manie d’orienter le débat par des sondages à l’emporte-pièce qu’ils publient en appui à des comptes-rendus ou à des propos recueillis pour les mêmes besoins. Des médias qui se présentaient eux-mêmes comme les apôtres de l’éthique et de la déontologie de la profession sont aujourd’hui le relais de lobbies politiques ou économiques largement corrompus. Les cas de censure sont également légion dans la presse occidentale, comme l’attestent le flux de plaintes, de plus en plus important, déposées auprès des organismes de régulation (exemple du CSA en France), lesquels organismes sont eux-mêmes accusés d’ostracisme et d’impartialité dans le traitement de ces cas puisque, souvent, ils n’interviennent que pour apporter leur caution aux versions colportées par les médias dominants.
R. Mahmoudi