Que cache le soutien de Mourad Mazar à Joseph Blatter ?
Décidément, le président de l’Union africaine des footballeurs, l’Algérien Mourad Mazar, ne finit pas d’étonner par ses sorties aussi bizarres que burlesques. Après avoir annoncé sa candidature à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) et la Fédération internationale de football (FIFA) dont les assemblées générales électives auront lieu respectivement en 2017 et 2019, il vient de se rétracter aujourd’hui lundi, à travers un communiqué que nous avons reçu à la rédaction et qui porte sur «le soutien à Joseph Sepp Blatter pour sa réélection à la présidence de la Fédération internationale de football association». Dans ce même communiqué, Mazar salue d’abord l’homme, puis met en relief les «grandioses réalisations» de Blatter à la tête de cette instance. Caressant dans le sens du poil, le président de l’UAF ne cesse de faire l’éloge de l’homme fort de la FIFA… Ce retournement de situation, pour ceux qui connaissent Mourad Mazar, n’est pas une surprise puisqu’il a habitué l’opinion sportive à des volte-face de ce genre. Pour lui, ses annonces de candidature étaient une façon de sortir de l’anonymat et tenter de revenir au-devant de la scène footballistique algérienne qu’il a quittée après une amère expérience en tant que président du CS Constantine. Il essaie par tous les moyens de faire parler de lui, de montrer qu’il existe, qu’il est toujours dans le sillage du football alors que la vérité est toute autre. D’ailleurs, sachant pertinemment qu’il n’a aucune chance devant Joseph Sepp Blatter, il a préféré se retirer pour s’éviter une humiliation. Que pèse l’Union africaine des footballeurs pour qu’il soit son candidat ? Pas grand-chose. Les observateurs du football algérien savent que Mourad Mazar a un problème avec l’actuel président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, dont il était l’ami «virtuel» durant les années 2000. A-t-il voulu profiter du départ de ce dernier du bureau exécutif de la FIFA pour «proposer ses services» ? Est-ce une façon de provoquer Raouraoua à travers ce soutien indéfectible au président de la FIFA ? Tout cela pour dire que cette personne qu’est Mazar n’a aucune crédibilité. D’ailleurs, il faudra s’attendre à d’autres sorties aussi… vides, lui qui aime tant faire l’intéressant.
Réda B.